La communication des risques est l’une des nombreuses capacités essentielles, dont les pays ont besoin pour prévenir, détecter et répondre efficacement aux menaces de maladies infectieuses, y compris celles d’origine zoonotique.
C’est dans ce cadre que l’USAID organise, depuis hier, un atelier de formation des formateurs sur la communication des risques et une seule santé pour les acteurs des medias et porte-paroles.
La session qui s’étendra sur 5 jours permettra aux participants de bien s’imprégner de la question pour fournir des informations essentielles en cas de crise, sensibiliser et corriger les fausses informations.
Les travaux étaient présidés dans un hôtel de la place par le représentant du secrétaire permanent de la Plateforme «Une seule santé», Dr Abdelaye Keita. C’était en présence de la représentante de Breakthrough Action, Jorie Nana, et du représentant de l’équipe santé de l’USAID, Dr Jean Kamaté.
Selon ce dernier, cet atelier entre dans le cadre de la mise en œuvre de la communication publique qui fait appel au renforcement des capacités des journalistes et porte-paroles du gouvernement sur leur façon de communiquer au cours d’un évènement majeur de santé. C’est en effet un préalable à la formation en cascade des acteurs et porte-paroles.
Pour lui, les menaces des maladies infectieuses et celles d’origine zoonotique nécessitent une collaboration et une coordination multisectorielle et multidisciplinaire pour prévenir et détecter ces menaces efficacement. Ce sont ces raisons, a t-il révélé, qui ont poussé l’USAID, à travers le programme mondiale de sécurité sanitaire (GHSA), à financer la mise en place de la Plateforme «Une seule santé» au niveau national, régional et local. Son organisation accompagne le gouvernement dans le renforcement de ses capacités à mettre en œuvre le règlement sanitaire international (RSI) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dr Abdelaye Keita dira que la plupart des maladies émergentes sont d’origine animale et leur gestion ne peut être efficace qu’avec l’implication des acteurs de divers domaines, notamment ceux de la santé humaine, animale et environnementale. Pour ce faire, le gouvernement, indiquera-t-il, a mis en place la plateforme nationale : «Une seule santé» en avril 2018 grâce à l’accompagnement des partenaires. Dans la même dynamique, plusieurs plateformes régionales et locales ont été mises en place.
Et Dr Abdelaye Keita d’ajouter que dans le cadre du RSI 2005, la communication sur les risques est un élément clé pour mieux maîtriser les épidémies et les pandémies.
Pour lui, une communication efficace sur les risques à travers l’approche une seule santé et une collaboration plus étroite entre les responsables de la santé publique, les porte-paroles du gouvernement et les medias est une partie intégrante du processus plus large d’échanges d’informations crédibles, visant à susciter la confiance et à promouvoir la compréhension des questions ou actions pertinentes.
Le représentant du secrétaire permanent a conclu que ces informations sont capitales pour permettre de prendre des décisions judicieuses sur les attitudes et des comportements à adopter. La collaboration entre les acteurs, les autorités de santé publique et les médias est essentielle pour garantir que des informations précises et vitales parviennent aux communautés à risque.
Il est important de préciser qu’une communication sur les risques est l’échange en temps réel d’information, de conseils et d’opinions entre des experts ou des fonctionnaires et des personnes, dont la survie, la santé ou le bien-être économique ou social sont menacés par un danger comme une épidémie de zoonose.
Son objectif est de permettre aux personnes à risque de prendre les meilleures décisions possibles en connaissance de cause, afin d’atténuer les risques pour leur santé et leur bien-être. Elle utilise un mélange de stratégies et de tactiques de communication et d’engagement mais exige aussi une étroite collaboration et coordination inclusive des parties prenantes autour d’une stratégie bien définie, liée au Plan national de riposte contre les épidémies.
Fatoumata NAPHO