À quand la fin de l’insécurité dans notre pays ? Sikasso, tout comme de nombreuses autres régions, n’est pas épargnée par le phénomène. Le vendredi dernier, aux environs de 5 heures et demie, le kiosque du vendeur de poissons, Amadou Diassana a été la cible de l’attaque d’un bandit armé. Selon des témoignages de voisins le défunt était peu prudent en faisantétalage de son aisance matérielle.
Il aimait exposer à la vue de tout passant de grosses sommes devant son magasin. Souvent, il lui arrivait de compter plus de 5 millions de Fcfa de recettes au vu et au su de tout le monde. Les mêmes sources avancent qu’il avait, auparavant, échappé à une attaque ciblée il y a de cela une dizaine de jours. Selon les informations recueillies auprès du commissariat du 1er arrondissement, les faits se sont déroulés au Quartier Kélétiguila.
«Le commerçant originaire de Tinèni (Cercle de San) était occupé à satisfaire les commandes de ses clients détaillants, quand un homme armé et handicapé avec le visage masqué surgit de nulle part», nous a expliqué le commissaire Koniba Tiéla. Il a aussitôt tiré sur le vendeur de poissons avant de s’emparer de son sac à main. Les commerçants détaillants effrayés par les tirs ont néanmoins essayé de l’attraper, mais en vain. Le malfaiteur pointait son arme en leur direction tout en courant. Il s’est engouffré dans les ruelles du vieux quartier de Kélétigula pour échapper à ses poursuivants.
Dans l’après-midi, deux hommes se sont présentés au commissariat. Ils ont affirmé que leurs enfants ont aperçu trois hommes sur une moto. Ces derniers ont jeté non loin d’eux un sac à main dans les buissons. Après les investigations, la police a découvert que c’était le sac du défunt qui contenait plus de 200.000 Fcfa. Pourquoi l’assassin n’a-t-il pas emporté l’argent pour lequel il est venu commettre un assassinat ? Ou bien ne l’a-t-il pas vu ? La brigade de recherche a ouvert une enquête afin de traquer l’assassin (et ses complices).
Mariam F. DIABATÉ
Amap-Sikasso