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Communication au tour de l’attentat de la Terrasse : La bonne stratégie de Choguel

En temps de crise l’information est sensible. Soit on craint de se planter et on se tait. Là, ce sont les rumeurs qui prennent le dessus et complique le processus. Soit on communique pour éviter les rumeurs, limiter les potentiels dégâts et rassurer l’opinion. Le ministre Choguel Kokala Maïga en tant que ministre de la communication et porte parole du gouvernement a fait le choix de la seconde option. Et ça lui réussi très bien.

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Le Mali est en crise. Sa communication doit s’adapter à la situation. Une communication qui diffère d’avec celle en période normale. Le ministre de l’économie numérique, de l’information  et de la communication semble l’avoir compris. Son pragmatisme a donné les informations,  depuis l’attentat du 06 au 07 janvier au restaurant la terrasse en atteste. Qui dit crise, dit surprise. De ce fait ; nos Etats sont peu ou pas préparés du tout à y faire face. En de pareilles situations « Les mentalités se figent, les réflexes se crispent, l’institution coupable se recroqueville. » a affirmé la Dr Cheick Oumar Maïga lors de son exposé sur la communication de crise à l’ouverture de l’atelier sur la stratégie de communication gouvernementale.

Face à cette situation, les institutions ont  tendance à se taire à ne pas communiquer. Un silence qui présente des risques.Ce silence « plutôt que de calmer le jeu, elle frustre l’opinion, émoustille la curiosité des médias » Selon le Dr Maïga. Puisqu’il est admis par les spécialistes, que la période de crise est une période de communication  et non de silence, il convient de savoir cependant ce qu’il faut dire et ce qu’il faut taire.

A défaut d’anticipation et de prévision d’un dispositif d’information, le ministre de l’économie numérique, de l’information et de  la communication Choguel Kokala Maïga est entrain de réussir une communication de qualité, ce depuis l’attentat à la terrasse dans la nuit du 06 au 07 mars dernier.  On se souvient que dès le 09 mars, le ministre avait,  après une rencontre avec le Premier ministre et certains collègues convié un point de presse, pour donner des informations sur ce qui venait de ce  passé au restaurant la terrasse. Conférence au cours de laquelle, pour ne pas empiéter sur le travail des experts, il s’est tenu aux faits. Cette façon de faire qui jure d’avec des pratiques antécédentes (nonchalance, hésitations, etc), coupe non seulement cours à toute rumeur mais aussi et surtout  rassure la population.

Selon le Dr Cheick Oumar Maïga, en temps de crise, le gouvernement a le choix entre trois politiques de communication. Il ya la communication minimale qui se résume à la simplicité et l’immédiateté du message ; la discrétion maîtrisée, qui elle consiste à lâcher les informations à compte-goutte et la transparence qui est de s’ouvrir au public. Le ministre Choguel ayant assisté à la dite exposition semble opter pour la discrétion maîtrisée. En effet, depuis l’attentat à la terrasse dans la nuit du 06 au 07 mars, le ministre organise des points de presse périodiques pour informer de l’évolution de la situation. Dès le lendemain de l’attentat, il avait dans les locaux de son département reçu la presse nationale et internationale pour expliquer le film de l’attentat. Cette explication a eu le mérite d’informer  et de couper court aux rumeurs. Il avait promis de rassembler la presse en cas d’évolution de la situation. C’est ce qui a été fait le vendredi dernier suite à l’assaut des forces spéciales à Magnambougou qui c’est soldé par la mort d’un membre du commando qui a perpétré l’attentat à la terrasse. Là encore, il a refait pour les hommes de média nationaux et internationaux le film de l’assaut. Sauf mauvaise foi, l’explication était limpide.

Cette tactique adoptée par le ministre de la communication lui réussie jusqu’à présent. Car, l’homme reste maître des informations et les distille au « Bon » moment.

Mais attention, dans cette stratégie, les ratés peuvent être douloureux.

Mohamed DAGNOKO

 

Source: Le Pouce

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