La section VI de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a tenu au mois de mars sa conférence ordinaire à Sogoniko. Les travaux étaient placés sous la présidence du secrétaire général de la section, l’ex-ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, le Pr. Salikou Sanogo, en présence d’une forte délégation du Bureau exécutif national du parti. Au cours de cette retraite de méditation et d’éclairage, les conférenciers ont examiné plusieurs thématiques proposées en amont par les sous-sections.
Salikou Sanogo,
Le premier thème débattu par la conférence a porté sur l’état du parti. A ce sujet, les délégués, venus de différentes sous-sections de la Commune et les membres du bureau de la section ont déploré une certaine timidité de l’activité politique après le coup d’Etat du 22 mars 2012. Tandis qu’avant cet événement majeur de la vie politique malienne, l’URD était en pôle position.
D’aucuns auraient pensé que le parti allait gagner haut les mains l’élection présidentielle avorté du 29 avril 2012, dès le 1er tour. Mais, le coup d’Etat du 22 mars a durement affecté les structures de base à cause de la campagne de désinformation, de démotivation et de dénigrement entreprise et entretenue à l’encontre du candidat Soumaïla Cissé par certain milieu politique se réclamant des putschistes. Dès lors, l’URD, à l’instar des autres formations politiques, s’était considérablement affaiblie dans les quartiers.
Les délégués ont également discuté de l’occupation de notre territoire par des éléments jihadistes et terroristes et leur complice du MNLA. Ils ont condamné cette situation et dénoncé les exactions contre les populations civiles avant de demander la traduction de leurs auteurs devant la Cour pénale internationale (CPI).
Ils ont plaidé pour la formation, l’équipement et la mise en condition de notre armée nationale pour lui permettre de faire face à ses missions régaliennes de défense de la patrie. Ils ont souhaité une réconciliation entre le peuple et l’armée. La relation entre les deux étant fortement mise à l’épreuve depuis le 22 mars 2012.
Parlant de la négociation avec les frères touaregs, les délégués de la section IV de l’URD se sont prononcés en faveur du strict respect de l’article 25 de la Constitution, qui stipule que le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laïque et sociale. Aucune dérogation à cette disposition constitutionnelle ne saurait être tolérée, ont-ils insisté.
Toutefois, si la guerre devrait être la solution, les délégués ont plaidé pour une forte mobilisation des Maliens et les partenaires du Mali pour faire face à cette alternative. On peut dire que les vœux de l’URD ont été exaucés. Car nos forces ont bénéficié d’une oreille attentive du président français, François Hollande, qui a déployé d’importantes troupes pour voler au secours de nos forces.
Les délégués ont également discuté des conditions d’organisation des futures consultations électorales, notamment le format du fichier électoral à utiliser pour les élections. Mais, les participants se sont majoritairement prononcés en faveur du fichier biométrique. Celui-ci a l’avantage de limiter les cas de fraudes, notamment les inscriptions multiples, le vote par témoignage ou par procuration. Pour les délégués, au sortir d’une crise aussi profonde que notre pays traverse, seule une élection crédible et transparente pour doter le pays d’institutions fortes ne souffrant d’aucune contestation postélectorale, permet de remettre le Mali sur les rails.
Pour affronter le scrutin, l’URD devra mettre l’accent sur la formation des militants qui seront prêts à animer efficacement les structures de base. Seuls des militants bien formés et conscients de leur rôle dans la mobilisation des citoyens autour des futures élections présidentielle et législatives peut booster le taux de participation.
Ils ont réfléchi aux voies et moyens à envisager pour gagner les prochaines élections. Mais, pour eux, il est impérieux que les responsables du parti s’assument devant leur responsabilité historique. Les mandats des organes du parti devant arriver à terme, il y a lieu de réfléchir à leur renouvellement, ont formulé les délégués.
Dans la Commune, l’URD compte 71 comités du parti et autant de comités de mouvements de femmes que de jeunes disséminés à travers les 10 quartiers. Il y a lieu de signaler qu’avant le coup d’Etat du 22 mars 2012, toutes ces structures marchaient efficacement, ont affirmé les délégués à la conférence, qui ont pris l’engagement de remettre le parti sur les rails en prélude aux futures échéances électorales.
A. Diallo