Les élections communales auront bel et bien lieu le dimanche 20 novembre 2016. Pour couper court aux rumeurs qui circulaient récemment à Bamako sur un report, le Ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la Réforme de l’Etat a organisé samedi dernier un point de presse pour faire l’état d’avancement des préparatifs. Un point de presse présidé par le Secrétaire général du département, M. Adama Cissouma et en présence du Directeur de Cabinet, M. Chenkoro Doumbia, et animé par le Directeur général de l’Administration du territoire, M. Allaye Téssougué assisté des présidents des différentes commissions.
Dans son intervention, le conférencier a fait la genèse de la loi qui a convoqué le collège électoral du 20 novembre après deux reports. Avant de se pencher sur les innovations contenues dans la loi électorale qui permet au candidat en tête de liste ayant obtenu le plus grand nombre de voix d’être maire. A cela, il faut ajouter qu’aucune liste ne peut comporter plus de 70% d’hommes ou de femmes, l’interdiction de toute campagne électorale dans les lieux de culte.
Au cours des élections, 7.249.246 électeurs sont appelés à voter dans 21.757 bureaux de vote. Les spécimens ont été produits et les imprimés de listes électorales sont déjà disponibles dans certaines régions. Des techniciens ont été sélectionnés et reçoivent des formations et des séances de perfectionnement au mois de novembre.
Parlant de la sécurité, le Directeur général de l’Administration du territoire dira que tout est mis en place pour la tenue des communales dans un climat apaisé. Dans ce cadre, un dispositif militaire est mobilisé avant, pendant et après les élections. La MINUSMA épaulera les forces armées et de sécurité à ce niveau.
Ces communales coûteront 12.028.042.000 F CFA. Un montant ne concerne que les activités spécifiques du département. Il n’intègre pas pas les activités de la CENI, de la DGE, du CNEAME, du ministère chargé de la sécurité et de ses structures.
Par rapport à ce budget, les partenaires techniques et financiers, à travers le PAPEM, interviennent à hauteur de 5.902.456.000 F CFA. Ce budget géré par le département de l’Administration territoriale a d’ailleurs connu un début d’exécution. Aujourd’hui, toutes les structures du département disposent de moyens financiers pour la bonne tenue du scrutin du 20 novembre, a souligné M. Allaye Téssougué.
Aussi, afin de permettre aux nouveaux majeurs, suite à la révision annuelle des listes électorales de 2015, des cartes NINA ont été personnalisées en 2016.
Au cours de ces communales du 20 novembre prochain, Kayes a enregistré 723 listes de candidatures, Koulikoro : 871 ; Sikasso : 974 ; Ségou : 661 ; Mopti : 495 ; Tombouctou : 189 ; Gao : 62 ; Kidal : 2 ; Bamako :145, soit un total 4121 candidatures dont 125 venant des indépendants, 1416 des regroupements des partis politiques et 2581 des partis politiques. Les listes communes des nouvelles régions ont été déposées au niveau des anciennes régions.
Youssouf Sangaré