Les faits que nous allons vous décrire sont loin d’être de la fiction. Un jeune homme tue une femme souffrant d’une déficience mentale et prétend qu’il avait confondu sa victime avec son patron qui avait pris l’apparence d’un singe pour l’attaquer afin de le déposséder de ses sous.
De nos indiscrétions, il ressort que le vendredi 22 octobre dernier, aux environs de 19 heures, un jeune homme a été arrêté et sérieusement molesté par une foule en colère qui l’accusait d’avoir mortellement battu une femme sur la route de Dialankabougou, une localité située à 5 km de Banamba.
Alerté, le commissaire principal de police Adama Diarra en charge du Commissariat de police de Banamba et ses hommes se sont rendus sur les lieux. Cette promptitude des flics a permis d’extirper l’individu en question des mains de ses “justiciers” avant que ces derniers ne commettent l’irréparable. Il a été immédiatement transporté à l’hôpital pour y recevoir les soins appropriés.
Nos sources poursuivent que, le même jour, un certain Alou Haïdara s’est présenté au Commissariat pour déclarer que sa nièce, Tata Soumbounou, la trentaine révolue, ne jouissant pas de toutes ses facultés mentales, a été battue à mort sur la route de Dialankabougou à 5km de Banamba. Aussitôt, le commissaire instruit à sa Brigade de recherches de diligenter une enquête. Ainsi, il ressort des investigations que le présumé auteur est originaire de Bougouni. Il s’est rendu à Banamba en début d’hivernage à la recherche d’un travail saisonnier. N’ayant pas pris le soin d’aviser ses parents qui sont restés alors sans nouvelles de lui pendant tout le temps qu’il a passé à Banamba, deux semaines avant le drame dans lequel il est cité, il a pris la somme de 20.000 Fcfa avec son employeur pour l’envoyer à son père à Bougouni. Et le 22 octobre, le jour même du drame, il a informé son patron de son départ pour, dit-il, aider son père à faire la récolte.
C’est ainsi qu’il a réclamé le reliquat de son salaire, soit la somme de 55 000 Fcfa. Ce qui a été fait et il a fait ses valises pour prendre la route à pied. C’est en cours de chemin qu’il a rencontré la jeune Tata Soumbouno, atteinte de déficience mentale et il s’est mis à la battre mortellement.