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Comment faire le jeûn ?

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L’obligation du jeûne incombe à ceux qui jouissent de leurs facultés mentales. Le Prophète Mohammed (PSL) a dit :
Sont déchargés de toute responsabilité le fou jusqu’à ce qu’il récupère sa raison,
l’homme endormi jusqu’à ce qu’il se réveille,
et Le jeune jusqu’à la puberté. (Recueil d’Ahmed et Abou Daoud)
La femme ne doit pas jeûner en période de menstrues ou de lochies.
Le Prophète (PSL) a dit : N’est-ce pas que la femme en état de menstrues n’accomplit ni prières, ni jeûne ? (Recueil de Boukhari)

Le jeûne en voyage
Il est permis au musulman en voyage, parcourant une distance permettant le raccourcissement de la prière (80 km environ), de rompre le jeûne et de le remettre à plus tard.
Dieu dit :
Celui d’entre vous, qui se trouve malade ou en voyage, jeûnera plus tard un nombre égal de jours (Coran, 2 – La Vache – 185)
Si le voyageur peut soutenir le jeûne, sans trop de peine, il lui est plus avantageux de jeûner. Si cela le fatigue, il vaut mieux le rompre.
Du vivant du Prophète (PSL) , dit Abou Saïd Khodri, quand nous partions en guerre sainte, quelques uns d’entre nous jeûnaient, mais nous ne nous critiquions pas. Celui qui se sentait capable de jeûner trouvait plus avantageux de le faire, celui qui en était incapable estimait plus salutaire de rompre le jeûne.

En état de maladie
S’il est possible et sans trop de peine de poursuivre le jeûne, quand on est malade, on jeûne, sinon on le rompt.
Si on espère la guérison, on l’attend pour accomplir le jeûne manqué. Autrement, on fait l’aumône pour chaque jour manqué à raison d’un 1/2 litre de blé (ou l’équivalence en nourriture).
Dieu dit :
A ceux qui ne peuvent jeûner qu’avec difficulté incombe en expiation, la nourriture d’un pauvre (Coran, 2 – La Vache – 184)

Le vieillard : Quand on prend de l’âge, ou qu’on n’a plus de force pour jeûner, on donne en contrepartie une aumône d’un 1/2 litre de blé également pour chaque jour de jeûne manqué.
Ben Abbés a dit : Le vieillard est autorisé à renoncer au jeûne, en cas de difficulté, moyennant une nourriture au pauvre, sans plus d’obligation. (Recueils de Darakatni et Ha’kim)
Femme enceinte et nourrice :
Quand la femme enceinte craint pour sa santé ou pour son foetus, elle est autorisée à rompre le jeûne et à l’accomplir ultérieurement quand elle n’aura plus d’empêchement. Dans ce cas, si elle est aisée, elle accompagne son jeûne d’une aumône d’un 1/2 litre de blé, ce qui consolide mieux son jeûne et augmente sa récompense.
La même règle s’applique à celle qui allaite son enfant et qui craint pour sa santé ou celle de son bébé. Ceci est dans le cas où eue ne trouve pas de nourrice, ou, la trouvant, son enfant n’accepte d’autre sein que le sien.
Cela est déduit du verset sus-mentionné qui dit :
A ceux qui ne peuvent jeûner qu’avec difficulté incombe en expiation la nourriture d’un pauvre (Coran, 2 – La Vache – 184)

Deux remarques :
1 – Qui, sans excuse valable, retarde de réparer son jeûne manqué jusqu’au Ramadan suivant, doit en expiation, nourrir un pauvre pour chaque jour retardé.
2 – Quand un musulman meurt, ayant à sa charge un nombre de jours à jeûner, son tuteur doit acquitter cette dette à sa place. (Recueils de Boukhari et Mouslim)
Ma mère est morte, dit un homme au Prophète (sur lui la prière et la paix). Elle a un mois de jeûne non accompli. Dois-je le faire pour elle ?
Oui, dit le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix) . La dette envers Dieu est plus digne d’être acquittée. (Recueils de Boukhari et Mouslim)

Les règles fondamentales du jeûne
1 – L’intention :
C’est la ferme résolution d’accomplir le jeûne en signe de soumission à Dieu et avec le dessein de demander Sa Grâce, car « tout acte dépend de l’intention qui l’inspire ».
Quand le jeûne a un caractère obligatoire – tel que Ramadan l’intention doit être formulée la nuit avant l’aube.
Le Prophète (PSL) a dit : Le jeûne de celui qui n’a pas manifesté l’intention de jeûner dès la veille, est nul. (Recueil de Tirmidy)
Mais s’il est surérogatoire, l’intention peut-être formulée même après l’aube, même après le lever du soleil, à condition de n’avoir rien mangé, rien bu.
Aicha a dit : Le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix) entra un jour chez moi et dit
Avez-vous de quoi manger ?
Non lui dis-je.
Alors, je jeûne, dit le Prophète (PSL)

2 – L’abstinence :
C’est éviter tout ce qui romp le jeûne, c’est-à-dire boire, manger et avoir des rapports sexuels.

3 – La durée d’abstinence :
Toute la journée, de la pointe de l’aube au coucher du soleil.
Dieu dit :
Observez le Jeûne Jusqu’à la nuit. (Coran, 2 – La Vache – 187)

Actes louables du jeûne (Sunna)
Il est louable de :
1 – Hâter la rupture du jeûne dès le coucher du soleil.
Le Prophète Mohammed (PSL) a dit : On ne cesse d’être dans la bonne voie tant qu’on s’empresse de rompre le Jeûne. (Recueils de Boukhari et Mouslim)
Anas a dit: Le Prophète (sur lui la prière et la paix) a toujours accompli la prière du Maghreb (pendant Ramadan) après avoir rompu le jeûne, même par une gorgée d’eau. (Recueil de Tirmidy)

2 – Rompre le jeûne, avant la prière – du Maghreb – par des dattes sinon par de l’eau.
Il est souhaitable que le nombre des dattes soit impair : trois ou cinq ou sept.
Anas a dit: Le Prophète (PSL) rompait le jeûne en prenant des dattes avant de prier, sinon quelques gorgées d’eau. (Recueil de Tirmidy)

3 – Invoquer Dieu au moment de la rupture du jeûne.
Le Prophète (PSL) le faisait en disant :
Seigneur ! C’est pour Toi que j’ai jeûné.
J’ai rompu mon jeûne en goûtant de Ton bien.
Veuille agréer notre oeuvre.
Tu es Celui qui entend tout, dont la Science est infinie. (Recueil d’Abou Daoud)
Ben Omar disait : Par Ta miséricorde qui s’étend à toute chose, je T’implore de pardonner mes fautes. (Recueil d’Ibnou Maja)

4 – Le repas de fin de nuit. (Sahour ou Souhour)
C’est celui qu’on prend après minuit avec l’intention d’accomplir le jeûne.
Le Prophète (PSL) a dit :
Ce qui distingue notre jeûne de celui des gens de Livres,
c’est le repas de fin de nuit (souhour). (Moslim)
Prenez le souhour, il est toute bénédiction. (Recueils de Boukhari et Mouslim)

5 – Retarder l’heure de ce repas jusqu’à la fin de la nuit.
Le Prophète (PSL) a dit : Mon peuple se portera bien tant qu’il hâte la rupture du jeûne et retarde le repas de fin de nuit. (Recueil d’Ahmed)
Ce temps commence à minuit pour se terminer avant l’aube de quelques minutes.
Zaïd Ben Thabet a dit : Nous avons pris le repas d’après minuit avec le Prophète (PSL). A peine qu’il eût fini, il se leva pour accomplir la prière du matin. Après combien de temps ? lui demanda-t-on. Le temps de lire 50 versets, dit Zaïd. (Recueils de Boukhari et Mouslim)

Remarque :
Qui doute de l’heure de l’aube, peut continuer à manger jusqu’à certitude.
Dieu dit :
Mangez et buvez Jusqu’à ce que l’on voit se détacher sur le fond noir de la nuit la lueur de l’aube naissante (Coran, 2 – La Vache – 187)
Une personne vint dire à Ibnou Abbas : «Je mange. Mais quand je doute de l’heure, je m’abstiens». «Mais non», lui dit Ibnou Abbas, «mange tant que tu doutes, jusqu’à ce que tu ne doutes plus !»

Actes à éviter en période de jeûne
Tout en étant autorisés, ils peuvent conduire à l’annulation du jeûne. Il faut éviter :
1 – D’exagérer le rinçage de la bouche et l’aspiration de l’eau par le nez au moment des ablutions.
Le Prophète (PSL) a dit : Aspire profondément de l’eau, à moins que tu ne sois en jeûne.(Auteurs des Sounanes)
Le Prophète (PSL) l’a déconseillé de peur d’avaler de l’eau et de rompre le jeûne.
2 – D’embrasser (avec un désir charnel). L’excitation étant capable de rompre le jeûne par l’émission du liquide prostatique ou entraîner au rapport sexuel, nécessitant une réparation expiatoire.
3 – De fixer longuement le regard sur sa femme avec désir.
4 – D’évoquer des images concernant la sexualité.
5 – De toucher une femme avec la main ou une partie du corps.
6 – De mâcher du chewing-gum de peur de laisser glisser des débris dans l’estomac.
7 – De goûter une sauce (pour voir si elle est suffisamment assaisonnée).
8 – De se rincer la bouche sans nécessité en dehors des ablutions.
9 – D’enduire les paupières de kohol le matin. L’après-midi, ceci n’est pas interdit.
10 – De pratiquer une saignée par l’emploi de ventouses ou autres de crainte de perdre ses forces et finir par rompre le jeûne.

Actes annulant le jeûne
Le jeûne est annulé par :
1 – L’arrivée dans l’estomac d’un liquide par le nez, l’oeil ou l’oreille (gouttes), par l’anus ou par le sexe de la femme (lavement).
2 – Tout ce qui parvient à l’estomac à la suite d’un rinçage exagéré de la bouche, d’une aspiration de l’eau pendant les ablutions.
3 – L’émission de sperme suscitée par le regard continu, ou l’imagination, par le baiser ou le toucher.
4 – Le vomissement provoqué.
Le Prophète (PSL) a dit
Qui vomit volontairement, doit refaire son jeûne.
5 – Le jeûne est annulé également en cas de contrainte à manger, à boire ou à accomplir l’acte sexuel.
6 – Boire et manger, croyant qu’il est encore nuit, puis il se révèle le contraire.
7 – Boire et manger en pensant que la nuit est tombée, alors qu’il fait encore jour.
8 – Boire et manger par mégarde ou par oubli, puis continuer de le faire, pensant que, le jeûne étant rompu, on n’est alors plus obligé de l’observer.
Or il est dans ce cas nécessaire de poursuivre le jeûne ! En effet, le prophète Mohammad (PSL) a dit : Quand celui qui jeûne boit ou mange par mégarde, qu’il poursuive son jeûne.
C’est Dieu qui l’a nourri et qui lui a donné à boire. (Recueils de Boukhari et Mouslim)
9 – Avaler un solide, non nourrisant, tel que perle ou ficelle.
Ibnou Abbas dit : Le jeûne est annulé par ce qui entre et non par ce qui sort. (Ben Abou Choaïb). C’est-à-dire par ce qui arrive à l’estomac, et non par ce qui sort du corps tel que sang et matières vomies.
10 – L’intention de rompre le jeûne, même sans boire ni manger.
1l – Renier sa foi annule aussi le jeûne, même si on y retourne.
Dieu dit :
Si Jamais tu donnes un associé à Dieu, tu seras privé du bénéfice de tes oeuvres et tu seras perdant.
(Coran, 29 – Les Groupes – 65)
Tous ces actes annulent le jeûne et obligent à le refaire sans toutefois exiger de réparation expiatoire.
L’expiation est nécessaire en deux cas
1 – Dans le cas d’un rapport sexuel volontaire, sans contrainte.
Abou Horéra rapporte ce qui suit :
Un homme vint trouver le Prophète (PSL) :
– Me voici perdu !
– Qu’est-ce qui te fait perdre ? lui dit le Prophète (PSL).
– J’ai usé de ma femme en Ramadan, répondit l’homme.
– Trouves-tu de quoi affranchir un esclave ?, lui dit-il.
– Non dit l’homme !
– Trouves-tu de quoi nourrir 60 pauvres ? dit le Prophète (PSL).
– Non plus, dit-il.
L’homme s’assit. A ce moment on apporta un grand panier de dattes au Prophète (PSL)
– Prends ces dattes et distribue-les aux pauvres, lui dit-il.
– A qui les donner, y a-t-il de plus dénués que moi répondit l’homme.
Le Prophète (sur lui la prière et la paix) fit un large sourire et dit
– Va les donner à ta famille ! (Recueils de Boukhari et Mouslim)
2 – Dans le cas de boire et de manger sans motif valable, le jeûne est annulé et exige une expiation d’après Abou Hanifa et Malek qui la justifient par ce qui suit :
Un homme vint dire au Prophète (sur lui la prière et la paix) :
J’ai rompu volontairement mon jeûne!
Le Prophète (sur lui la prière et la paix) lui ordonna d’affranchir un esclave, ou de jeûner deux mois consécutifs, ou de donner à manger à soixante pauvres.

Actes autorisés pendant le jeûne
Il est permis :
1. De se frotter les dents avec une branche d’» Arak « ou «Siwak», sorte de dentifrice naturel.
2. De se rafraîchir avec de l’eau froide quand il fait chaud, soit en se baignant, soit en s’en aspergeant.
3. De boire, manger et d’avoir des rapports conjugaux pendant les nuits de Ramadan.
4. De voyager, pendant Ramadan, dans un but exempt de péché, même en sachant que ce voyage nécessiterait la rupture du jeûne.
5. De se faire soigner par toute sorte de médicament licite, à condition qu’il n’atteigne pas l’estomac, tel qu’injection faite pour le soin et non pour la nourriture.
6. De mâcher un aliment pour un bébé qui ne peut s’en passer et qui ne trouve pas une autre personne pour le servir. Néanmoins, il faut se garder d’en avaler.
7. De se parfumer ou encenser ses habits.
Tous ces actes sont autorisés, car rien n’a été signalé pour les déconseiller.

Actes excusables en période de jeûne
Il est toléré :
1 – D’avaler sa propre salive, même abondante.
2 – De vomir involontairement des aliments ou des humeurs à condition, qu’une fois arrivés à la bouche, de n’en rien retourner à l’estomac.
3 – D’avaler une mouche malgré soi, et sans le vouloir.
4 – De subir l’effet de la poussière de la rue, des usines, de la fumée des combustibles et de toute vapeur inévitables.
5 – De se trouver le matin en état de « janaba » (à la suite d’un rapport sexuel), même si on passe toute la journée en cet état.
6 – D’émettre du sperme pendant le sommeil. Le hadith déjà cité stipule que la responsabilité de l’enfant, du fou et de l’homme endormi est dégagée.
7 – De boire et de manger par mégarde ou par oubli. L’imam Malek juge qu’il est nécessaire de refaire le jeûne quand il est de caractère obligatoire par précaution et de ne pas le recommencer quand il est surérogatoire.
Le Prophète (PSL) a dit
Quand celui qui jeûne boit ou mange par mégarde, qu’il poursuive son jeûne. C’est Dieu qui l’a nourri et qui lui a donné à boire. (Recueils de Boukhari et Mouslim)
Qui rompt son jeûne par mégarde, en Ramadan, n’a pas à le refaire, ni à subir d’expiation. (Recueil de Darakatni).

La réparation expiatoire du jeûne
C’est le rachat de la faute commise en digression à la loi divine. Quiconque enfreint cette loi par un rapport sexuel volontaire, par le boire ou le manger pendant le jour de Ramadan, doit expier son péché par l’un des moyens suivants :
· par l’affranchissement d’un esclave croyant, – ou le jeûne de deux mois consécutifs,
· ou la nourriture de soixante pauvres qui reçoivent chacun un « mod » de grains (contenance de deux mains = 1/2 litre environ).
Cette expiation a été ordonné par le Prophète (sur lui la prière et la paix) à celui qui vint se confesser à lui d’avoir usé de sa femme pendant Ramadan.
Cette réparation est répétée autant de fois que la faute est commise.
Philosophie de l’expiation :
Cette expiation a pour but d’empêcher que la loi ne soit traitée à la légère et profanée.
Elle purifie l’âme du fidèle des suites laissées par le péché volontaire.
Elle doit être accomplie selon la règle et l’esprit de la loi, en quantité et en qualité pour atteindre son effet salutaire et effacer les traces du péché dans l’âme.
Cette réparation est inspirée de la parole divine qui dit
Les bonnes œuvres effacent l’effet des mauvaises (Coran, 11 – Houd – 114)
et de la parole du Prophète (sur lui la prière et la paix) qui a dit
Crains Dieu partout où que tu sois.
Fais suivre la mauvaise action par une bonne, qui l’efface.
Conduis-toi correctement envers le prochain. (Recueil de Tirmidy)

 

Source: info-matin

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