Les Eparges sont un village isolé dans les collines boisées de la Meuse, perdues aujourd’hui dans la brume par une forêt qui la recouvre entièrement. Il y a cent ans, le terrain était lunaire, car constellé de cratères. Cette vallée, très stratégique et contrôlée par des Allemands lors de la deuxième guerre mondiale, était la cause d’une terrible bataille où des milliers de soldats français sont mort pour tenter de reprendre le contrôle de la zone, comme l’explique Patricia Pierson, présidente de l’association souvenir de l’Eparges : « La crête des Eparges, c’est comme un château fort. Ceux qui l’occupent, ce sont des Allemands et ceux qui vont essayer de prendre d’assaut cette forteresse, ce sont les Français ».
Maurice Genevoix, écrivain, raconte toutes les atrocités de cette guerre dans son livre « Ceux de 14 ». Sous-lieutenant d’alors, Maurice Genevoix est l’un des rares survivants de la guerre de 1914 et qui aura un buste en son nom au cœur du village des Eparges pour marquer le souvenir de ce drame.
Pour la première fois, un président français s’y rend pour se recueillir au pied de ce symbole qui porte : « Ce que nous avons fait, c’est plus qu’on ne pouvait demander à des hommes et nous l’avons fait ». Un honneur et une visite exceptionnelle pour ce village de seulement 70 habitants.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays