Ah les maliens ! Impossible de les cerner. Le 22 septembre 2020 a connu en réalité deux faits remarquables : l’un est les acteurs anti-français qui sont venus pour demander à la France de quitter le pays avec des discours hostiles au président français et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « France dégage », avec tête de mort, ou encore « Coopération Mali Russie » parmi tant d’autres, l’autre c’est la présence remarquée de Amadou Aya Sanogo, ancien putschiste, accusé d’avoir ordonné l’assassinat de 21 militaires.
Habillé en tenu militaire, des gants de couleur blanche avec des galons de général, tout pour un ornement de Général. Les accolades fusaient sur ses joues, la main n’a pas cessé d’être serrée si ce n’est des « gardes à vous ! » En plus des acclamations de certaines personnes dans la foule. Chacun voulait s’approcher pour saluer le « revenant » jusque devant la porte de sa grosse bagnole où un chauffeur l’attendait pour démarrer.
Une chose est sûre, le 22 septembre 2020 nous a fait comprendre qu’on le veut ou non, les militaires continuent à envahir l’arène politique. Et d’autres coups d’État ne sont pas exclus, vu que les auteurs ne s’inquiètent pas. Tous les auteurs de coup d’État réussis sont restés impunis.
Pourquoi pas ?
L’un l’a fait et il s’en est bien sorti alors pourquoi nous autres nous ne tenterons pas. Voici ce que se dirait tout militaire qui a l’opportunité à faire le coup.
Nous avons aussi compris qu’il y a une association de tombeur de pouvoir au Mali qui ne dit pas son nom. L’ex-putschiste qui a renversé Amadou Toumani Touré en 2013 rejoint l’actuel putschiste qui lui, a fait partir IBK le 18 aout 2020. C’est le comble !
Pouvons-nous imaginer un jour, Amadou Aya Sanogo qui est accusé d’avoir ordonné l’assassinat de 21 Bérets rouges dont les corps ont été retrouvés dans un charnier à Diago non loin de la base qu’il dirigeait à l’époque, paradé un 22 septembre dans la capitale du Mali, une journée pourtant dédiée à la commémoration de notre indépendance. À noter qu’à deux reprises, les autorités ont tenté de le juger Amadou Aya Sanogo sans y parvenir et depuis le 28 janvier 2020, il est en liberté provisoire.
Qu’est ce qu’Amadou Aya a fait au juste pour le Mali pour être invité comme un Chef en sachant pertinemment que jusqu’à preuve du contraire, il n’a pas été blanchi par la justice ?
En tout cas, le CNSP a bien joué ! La CEDEAO a son président civil, le CNSP son président militaire, le Mali son président, tout court, et le peuple malien divisé sur la question à jamais. Que le folklore continue !
LE COMBAT