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Commémoration du 22 septembre 1960 : L’AMEMOK débat sur l’histoire constitutionnelle du Mali

Dans le cadre de la commémoration du 61è anniversaire de l’indépendance de notre pays, le bureau national de l’Association pour la mémoire du président Modibo Keïta (Amemok) a organisé une conférence débat sur le thème : «L’histoire constitutionnelle au Mali».

 

L’initiative visait à instaurer un espace de dialogue citoyen et d’échanges sur les grandes questions de la Nation, notamment l’évolution de la loi fondamentale du Mali. Il s’agissait également de faire une analyse approfondie et non partisane sur les perspectives d’une nouvelle Constitution, prélude d’une réelle refondation de l’état.

La conférence s’est tenue le samedi dernier au Mémorial Modibo Keïta, sous la modération de l’ancien ambassadeur Sekouba Cissé. C’était en présence de l’ancien ministre Mohamed Aly Bathily et du secrétaire général de l’Association malienne de droit constitutionnel, Dr Fousseyni Doumbia. L’évènement a aussi enregistré la participation de Daouda Teketé, auteur d’un livre « Modibo Keïta, portrait inédit du président», et bien d’autres invités.

La rencontre était animée par un panel de spécialistes composé d’un historien, d’un syndicaliste, d’un politique et d’un juriste constitutionnel. Ils ont présenté des communications sur l’historique de la vie constitutionnelle de notre pays. Premier à intervenir, Dr Fousseyni Doumbia a passé au peigne fin les forces et faiblesses des différentes Constitutions utilisées par notre pays depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale. Il s’agit de la Constitution du 22 septembre 1960, instituant la première République qui restera en vigueur jusqu’au coup d’état du 19 novembre 1968 perpétré par le lieutenant Moussa Traoré.

Elle sera suivie de celle du 2 juin 1974 qui va donner naissance à la deuxième République, après une période exceptionnelle de six longues années. Cette 2èLoi fondamentale existera jusqu’à l’avènement d’un autre coup d’État le 26 mars 1991, ouvrant la voie à une période transitoire qui verra l’adoption de la 3è Constitution le 25 février 1992. Celle-ci demeure en vigueur. Le constitutionnaliste Doumbia a regretté le fait que depuis 1960, les différentes Constitutions ont été toutes malmenées à travers les coups d’État répétitifs.

à sa suite, l’ancien syndicaliste Soumita Keïta et l’ex-ministre Mohamed Aly Bathily ont respectivement fait des présentations sur l’histoire syndicale et les régimes politiques qui se sont succédé au pouvoir dans notre pays depuis 1960. Dans sa présentation, l’historien-chercheur et journaliste Daouda Teketé a indiqué qu’il s’agit, à travers cette conférence, de faire comprendre que l’histoire constitutionnelle du Mali est partie intégrante de l’histoire globale de la lutte du peuple pour l’affirmation de sa souveraineté. Mais également de la lutte contre la balkanisation de l’Afrique.

Dans une déclaration, l’Amemok rappelle qu’aujourd’hui, notre pays s’engage dans une phase cruciale de son renouveau politique et institutionnel. «Notre engagement est ferme et constant dans la voie de l’honneur et de la responsabilité pour assumer sans faiblir, la souveraineté de notre peuple, garantir son indépendance et l’intégrité de son territoire», souligne-t-on dans un document.

Les enjeux sécuritaires nouveaux associés aux intérêts géostratégiques suscités par le Nord de notre pays et notre sous-région dans un monde globalisé imposent à notre État de mettre en œuvre des solutions nouvelles et appropriées sur la base d’un choix fondamental. C’est-à-dire une Constitution adaptée aux réalités de notre nation.

Aboubacar TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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