La pyramide du Souvenir a abrité, dimanche 26 mars, un colloque dont le thème portait sur «les institutions face à l’effritement des normes d’éthique et des valeurs au Mali». Présidé par Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, il a enregistré la présence des acteurs des événements de mars 1991, des universitaires, des hommes de culture et d’une foule nombreuse.
Dans son discours d’ouverture, Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a eu une pensée pieuse pour tous ceux qui sont tombés pour l’avènement de la démocratie. Il a souhaité que ces Martyrs ne soient jamais oubliés.
Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a ensuite rappelé que «le Mali est un pays de traditions, de culture millénaire et creuset de vertus et de valeurs supérieures comme la droiture, le respect de la parole donnée etc. Ces valeurs ont fait, jadis, la renommée de notre pays, exportateur de valeurs morales positives à travers le continent».
«La nation malienne, multiséculaire; a conçu des valeurs sociétales basées sur le fervent attachement de chaque individu à la patrie, mais aussi sur des normes éthiques élevées de probité, d’intégrité, d’équité et de justice. Dans la société traditionnelle, l’éducation était basée sur les vertus d’amour de la patrie, de courage, de dignité, du sens de l’honneur, de la parole donnée, le respect des aînés, le respect de la chose publique, l’amour du prochain, la solidarité…», a-t-il poursuivi.
Le ministre Guindo regrette: «Aujourd’hui, l’édifice national semble menacé par des vents nouveaux… Depuis des décennies, nous progressons vers un effondrement social et moral de la société, à la perte de nos valeurs séculaires considérées inaltérables».
Il pense que face à cette crise identitaire et sociale, à la dégradation continuelle de nos valeurs culturelles ancestrales, «une réponse urgente et appropriée s’avère nécessaire pour juguler ces fléaux afin d’éviter un effondrement total de notre société».
Pour faire face à cette dérive, le président Assimi Goïta a instruit à son département l’élaboration d’un document référentiel appelé «Charte d’éthique et des valeurs du Mali». Il a été conçu comme «un document référentiel inspiré des principes, des us et coutumes ancrés dans les valeurs ancestrales et dans la civilisation universelle». Une belle initiative en cette «période charnière de la vie de notre nation, où prédomine une réelle volonté de réformer l’État à la faveur d’un retour aux mêmes valeurs comme socle de toute refondation» !
Ces sous-thèmes: «La famille face à l’effritement des normes d’éthique et des valeurs», «l’école face à l’effritement des normes d’éthique et des valeurs», «l’Etat face à l’effritement des normes d’éthique et des valeurs», «les religions face à l’effritement des normes d’éthique et des valeurs» ont été développés par Mme Ouattara Djénébou Koné, Dr Moriké Dembélé, Dr Ibrahima Dama, Pr Adama Djokolo Coulibaly et Birama Diakon.
Yoro SOW