Les travaux de la douzième session ordinaire du Comité de suivi de l’Accord (CSA) ont démarré hier mercredi 19 octobre 2016, et prennent fin ce jeudi 20 octobre 2016, au Cres de Badalabougou. Plusieurs points sont à l’ordre du jour dont la présentation des rapports, l’examen des questions organisationnelles en lien avec le budget du CSA. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le président du Csa, Ahmed Boutache, en présence de toutes les parties y compris la section Médiation de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali). Mais force est de reconnaitre que cette douzième session s’ouvre sur fond de scission au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) par rapport à la mise en place des autorités intérimaires.
A l’entame des travaux, le président du Csa, Ahmed Boutache a cité les points inscrits à l’ordre du jour dont l’État de la mise en œuvre de l’accord, la présentation des initiatives Gouvernementales lors de l’intersession, la présentation et discussion du rapport du sous-comité chargé des questions de défense et de sécurité, la présentation et discussion du rapport du sous-comité chargé du développement socio-économique et culturel, la présentation et discussion du rapport du sous-comité chargé de la réconciliation, justice et questions humanitaires, la poursuite de l’examen des questions organisationnelles en lien avec le budget du CSA et bien d’autres sujets inclus dans le processus de paix et de la réconciliation au Mali.
Le Csa, organe chargé de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger va devoir faire face à des situations qui ont tendance à éloigner la paix au Mali. Il s’agit de la division qui règne au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) par rapport à l’installation des membres des autorités intérimaires.
Depuis le 15 octobre dernier, les différents mouvements de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ne parlent plus le même langage. Le Mouvement du Salut de l’Azawad(MSA), la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA) et la Coordination des mouvements, forces patriotiques de résistance (CMFPR2), dénoncent la posture cavalière du MNLA et du HCUA dans l’établissement des listes des autorités intérimaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé les 15 mai et 20 juin à Bamako.
Le lendemain de l’adoption du décret portant nomination des membres de l’Autorité intérimaire des régions de Tombouctou, de Gao et de Kidal et du Collège transitoire des régions de Taoudénit et de Ménaka, le samedi 15 octobre 2016, à Bamako lors d’une rencontre avec la presse, les leaders de ces mouvements, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, Secrétaire Général de la CPA, le Professeur Albachar Ag Hamadou et Mohamed Zeïny, Msa, et le Professeur Younoussa Touré, CMFPR2, ont rejeté les listes proposées par la CMA dont ils se réclament.
En plus de cette situation perplexe, le Csa devra aussi trouver une solution à l’interminable conflit intercommunautaire à Kidal entre le Gatia (Plateforme) et le Hcua (Cma). Les travaux de la 12ème session ordinaire du Csa prendront fin ce jeudi avec certainement des résolutions allant dans le sens de l’apaisement du climat social.
Aguibou Sogodogo
Source: Lerepublicainmali