Dieu a créé les Maliens, mais pour Habib Sylla, c’est lui qui aurait ‘’créé’’ les Maliens de l’extérieur. Pour la énième fois, ce président « à vie » du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, vient de faire parler de lui. Après la France, le Congo et bien d’autres pays où résident les Maliens, Habib Sylla vient d’imposer à nos compatriotes de Port-Gentil (province de Gabon) un président illégitime, sans élections ni raisons valables. Pourquoi ?
L’annonce des prochaines élections présidentielles donne l’opportunité à des véreux responsables de regroupements ou d’organisations (qui se disent soutiens du régime) de satisfaire leur sale besogne. Cela en violation de toutes les dispositions légales. C’est bien le cas de l’actuel président (à vie) du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, Habib Sylla. Celui-là même, qui vient de désigner le président du Conseil de base des Maliens de Port Gentil, sans élections, ni consultations comme s’il s’agit de son entreprise personnelle.
Le fait est tellement grave, autoritaire et abusif que la forte communauté malienne de cette province de Gabon se demande jusqu’à présent ce qui a pu arriver au président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, pour agir ainsi. Celui-là même qui doit sa longévité à ce poste grâce au soutien de ses compatriotes de Gabon.
C’est donc par une lettre, datée du 2 mars que le ‘’double’’ président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur et du Conseil des Maliens de Gabon, Habib Sylla a publié une attestation désignant un certain Fabou Goumané comme le président du Comité de Base des Maliens de Port Gentil pour une durée de cinq ans. C’est-à-dire que par sa seule volonté et en porte à faux avec toutes les règles qui régissent le HCME et le fait démocratique, ce nommé Goumané assurera les destinées de la forte communauté des Maliens de Port Gentil. Un abus de pouvoir, rien d’autre.
Cela, lorsque le puissant président du HCME, s’arroge le droit même d’affirmer dans cette lettre que M. Fabou Goumané est le seul habilité à « collaborer étroitement avec les autorités civiles et militaires de Port Gentil » (Lettre en facsimilé-ci dessous).
Faut-il le rappeler, les Maliens vivants à Port Gentil sont au nombre de plus de 2000 âmes (2600 ou 4580 personnes selon les données). Cette belle communauté qui vit en harmonie avec les Gabonais de Port-Gentil est regroupée au sein d’un conseil, légalement élu et dirigé par M. Maro Diawara, dont le mandat doit prendre fin dans le courant de cette année. Ce faisant, il a été dit que guidé par l’esprit d’alternance, l’ancien Président du Conseil de Base des Maliens de Port Gentil ne serrait plus partant pour briguer un autre mandat. Une fois que Habib Sylla eut appris cela avec certitude, il ne s’est pas fait prier pour désigner un de ses ouailles comme président pour cinq ans, comme si c’est lui qui détient le droit de vie et de mort sur la communauté malienne de Port Gentil. Au moment même où toutes les cellules de ce conseil de base étaient dans la dynamique d’organiser des élections pour mettre en place un nouveau bureau avec un nouveau président, au cas où le départ de Maro Diawara se confirmerait. Mais à la stupéfaction générale de nos compatriotes de Port Gentil, Habib Sylla vient de désigner quelqu’un, pas pour gérer une crise (car elle n’existe pas), ni pour organiser des élections, mais pour diriger de gré ou de force la communauté malienne de Port Gentil. Où est passée la légalité ?
Interpellé par certains membres du bureau sortant, l’actuel secrétaire général du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, M. Sofara, comme si la décision de Habib Sylla est une parole d’évangile, n’a eu autre réponse à donner à ses interlocuteurs que de se plier à la décision du président du HCME et de pourvoir les autres postes restants en cas d’élections. Diantre, qu’est ce que nos compatriotes ont fait à ces responsables du HCME, pour hériter d’une telle injustice de leur part ?
En attendant, la forte communauté des Maliens de Port Gentil n’entend pas se laisser faire face à cet abus de Habib Sylla et sa suite, qui sont en train de fouler au pied tous les textes de l’organisation principale de tous les Maliens de la diaspora.
Le Ministre des Maliens de l’Extérieur est donc interpellé.
Affaire à suivre.
Le Sursaut
Moustapha Diawara