Pour mettre fin à la crise que traverse le Cnpm depuis plus 18 mois, Le bureau provisoire a opté d’écarter la candidature de tout ancien président (camp Amadou Sankaré dit Diadié et Mamadou Sinsi Coulibaly), y compris le président du comité transitoire. Mais, tout porte à croire le premier semble remettre en cause cette entente. Et pour cause !
En effet, l’administration provisoire se propose, entre autres, d’organiser une élection crédible et transparente, de faire la relecture de certains articles de textes et de faire organiser les élections par une structure indépendante d’elle-même pour éviter qu’elle ne soit à l’origine d’une nouvelle crise.
C’est ainsi que lors de sa dernière Assemblée générale, le vice-président (bureau provisoire) Boubacar Hassimi Diallo, avait rappelé que « c’était un samedi 2 avril 2022, nous vous avions convoqué en assemblée générale pour plaider devant vous, la cause de notre organisation commune ». « Dans cette démarche, nous vous avions annoncé que nous reconnaissions plus les résultats d’aucune des deux élections de 2020, affirmant ainsi notre neutralité. Ce jour, en votre nom, nous avions demandé le retrait de toutes les plaintes et procédures judiciaires », a indiqué M. Diallo. A ces dires, d’abord, à partir du 2 avril 2022, l’Administration provisoire se devrait de faire le choix de sortir de la logique de camps et de clans pour ne prendre en compte que l’intérêt du secteur privé et de ne pas entretenir en son sein la continuité de la division et d’œuvre pour l’unité, l’inclusion et la cohésion, et en ayant comme seul objectif l’intérêt général de nos membres : « Ceci nous a amené à poser la question suivante : A qui doit rendre compte l’Administration provisoire ? Réponse : A la souveraineté de cette Assemblée Générale Extraordinaire du 13 août 2022, déjà appelée Assemblée générale de validation. C’est la seule Autorité à laquelle l’Administration provisoire doit rendre compte pour l’évaluation de sa mission ».
Pour enterrer la hache de guerre du côté des deux tendances (Diadié et Sinsi) les nouveaux textes écartent la candidature de tout ancien président, y compris le président du comité transitoire. Ils proposent de nommer président d’honneur tous les anciens présidents. L’article 17 du nouveau statut prévoit que tout ancien président, quelles que soient la durée et les conditions de cette présidence, est de fait président d’honneur. Et son alinéa 1 et 2, l’article 26, précise : que les présents statuts entrent en vigueur une fois adoptés et s’appliquent à tout mandat antérieur… De fait, aucun président d’honneur ne peut se présenter aux élections.
Les nouveaux textes permettront, sans nul doute, d’apporter une solution définitive à cette crise au sein du CNPM. Malheureusement, lors de l’assemblée générale ayant pour ordre du jour l’adoption des statuts et des autres documents, des délégués jugés proches du candidat ont quitté la salle. Ils étaient une quinzaine sur les 140 délégués ». Ils étaient 140 délégués présents sur 155 inscrits. 102 délégués ont adopté l’ordre du jour et 107 ont voté pour l’adoption des nouveaux statuts et règlements. « 13 délégués se sont abstenus », a confié Me Bagayoko.
En tout, 76 articles, 12 chapitres et 3 titres, dont le statut et le règlement intérieur régissent désormais le Conseil national du Patronat du Mali (CNPM).
Cependant, au moment où tout le monde se réjouit des efforts déployés et des résultats obtenus, des partisans de Diadié se sont lancés dans une campagne dans certaines la presse et sur des réseaux sociaux voulant discréditer ce formidable travail consensuel abattu.
Alors question ? Pourquoi tous ces agissements ? Cependant, au moment où tout le monde se réjouit des efforts déployés et des résultats obtenus, des « proches » de M. Sankaré tiennent des discours qui divisent et qui n’honorent pas le secteur privé.
MS
Source: L’Aube