Dans un communiqué publié, le bureau politique national de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas/Faso-Hèrè) note que les conclusions et recommandations issues du soi-disant Dialogue national inclusif (DNI), qui vient de s’achever à Bamako confirment la justesse des analyses du parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du peuple malien.
“L’énorme gaspillage d’argent public, de temps et d’énergie qu’a représenté cet immense show médiatique mettant en vedette des représentants non repentis de la nébuleuse séparatiste et jihadiste ne s’est résumé qu’en une vaine tentative de légitimation ex-post accord antinational d’Alger et son corollaire, le projet démocraticide et rétrograde de révision de la Constitution démocratique du 12 janvier 1992”. C’est en ces termes que le parti de Dr. Soumana Sako aborde la question du Dialogue national inclusif quelques jours après sa clôture.
La Cnas/Faso-Hèrè réaffirme que le seul sort que mérite l’accord anti national d’Alger est, non pas une relecture pour le rendre applicable, mais plutôt un rejet pur et simple car organisant un système confédéral comme antichambre de la sécession au profit d’un groupuscule sans légitimité. Elle réitère sa position maintes fois exprimée selon laquelle seul un Etat central fort peut concevoir et conduire les indispensables réformes politiques, économiques et sociales sans lesquelles les survivances féodales, esclavagistes et racistes étouffant l’énorme soif de justice sociale et de progrès de la jeunesse et des autres couches défavorisées et opprimées continueront à alimenter le cycle infernal de rébellion irrédentiste et séparatiste ayant Kidal comme épicentre.
“Le projet rétrograde de tripatouillage de la Constitution démocratique du 12 janvier 1992 vise en outre à satisfaire les velléités restauratrices de forces néoconservatrices, obscurantistes, antirépublicaines et antidémocratiques nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial, féodal et esclavagiste dont notre Peuple s’est débarrassé le 22 septembre 1960”, soutient la Cnas/Faso-Hèrè.
Le bureau politique national de la Cnas/Faso-Hèrè maintient qu’à ce jour personne n’a pu avancer un seul argument valable pouvant justifier une quelconque révision constitutionnelle. “Au surplus, l’article 118 demeure un rempart infranchissable faisant échec à toute procédure de tripatouillage de la Constitution. Loin d’être un antidote permettant de contourner l’article 118, la soi-disant “Armée reconstituée” composée, au terme de l’Entente du 15 juin 2015, à 80 % d’éléments et d’officiers souvent d’origine étrangère – de l’actuelle CMA vient plutôt aggraver la menace réelle et imminente sur l’intégrité territoriale de la République du Mali. C’est le lieu de souligner, une fois de plus, que la Cnas/Faso-Hèrè et ses partenaires regroupés au sein de l’ADPS ont toujours soutenu que, bien que comportant un chapitre consacré au DDR, l’accord antinational d’Alger organise en fait une vaste supercherie cousue de fil blanc au terme de laquelle les groupes armés, dont de nombreux déserteurs de l’armée malienne, ne seront ni cantonnés ni a fortiori désarmés sous le camouflage protecteur mais translucide de mécanismes opérationnels de coordination, d’Armée malienne reconstituée et de police territoriale…” Lire la suite sur aumali…
Bréhima Sogoba
Source: l’indicateur du renouveau