Le processus de privatisation de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT), enclenché par l’Etat malien, dans le cadre d’une nouvelle politique de dynamisation de la filière coton, n’a pas abouti, faute de preneur. L’annonce est faite par le ministre malien de l’Agriculture, Nango Dembélé, à l’issue du dernier conseil des ministres, à la faveur du point de presse hebdomadaire du porte-parole du gouvernement.
Avec une part de 61% du capital de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT-Holding), l’Etat malien qui comptait céder la société à « un partenaire stratégique », dont le nom n’a pas été révélé, n’a pas réussi à le faire. Ce partenaire privilégié pourrait bien être la société Géocoton, filiale du groupe français ADVENS, l’autre actionnaire de la CMDT à hauteur de 0,51%.
En termes clairs, le processus de privatisation de la société, plusieurs fois repoussée, n’a pas abouti. Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 17 mai dernier indique que « l’atelier de réflexion (sur la nouvelle politique de la filière coton, ndlr) propose un nouveau schéma de privatisation de la filière coton axé notamment sur la restructuration de la CMDT, l’unification des salles régionales de classement du coton, la reconfiguration du capital de la CMDT et la promotion de la production du coton dans d’autres zones favorables. »
Le prix de vente du coton sur le marché international par rapport à l’apport de l’Etat et des partenaires en termes de subvention d’intrants au profit des producteurs rendent cette privatisation indispensable, a justifié Nango Dembélé.
Rappelons que la CMDT Holding détient 80% des actions des quatre filiales de la compagnie. Les 20% sont détenus par l’Union national des sociétés et coopératives des producteurs de coton (UNSC-PC).
Elgoly Kassogué
Source: L’Enqueteur