«Bienvenue à Endé, un des plus beaux villages du pays Dogon, au Mali.» C’est par ces mots que Christophe Lemeunier et Coen Engelhard accueillent ceux qui sont venus visionner le film sur ce territoire.
Parce qu’il a rencontré un artiste venu de cette Afrique profonde au Carla-Bayle, Coen Engelhard s’est dit : «Si lui il est venu ici, moi je peux aller là-bas». Et aussi parce que sa sœur Wendela, présidente de l’association Malikanu, s’est penchée sur le devenir du pays en apportant différentes aides concrètes : des projets sociaux sous forme de dons ou matériel scolaire. En 2012, la guerre complique les choses, mais pas sa motivation. Une motivation de connaître et faire connaître cet endroit dont s’empare Coen. Il s’y rendra à trois reprises. En février 2017, il y retourne avec Christophe, par leurs propres moyens, les associations humanitaires renonçant à tout engagement. Ils y passent six semaines en pleine saison sèche, se fondant à la population, particulièrement accueillante, et ramèneront un film, des photographies et quelques produits de l’artisanat local. «Pendant des années, il y a eu beaucoup de touristes au pays Dogon. C’était ce qu’on appelle le tourisme d’aventure. Les guides, comme Amadou, faisaient des trekkings de village en village. Les campements faisaient de bonnes affaires, les artisans vendaient des statuettes et des tissus bogolan.» Tout ça a disparu, Christophe et Coen sont les deux seuls Occidentaux. Ils participent à la vie quotidienne, à la mise en place d’un jardin potager et évaluent les besoins. La jeune population est réduite maintenant à l’état de survie et il est temps d’agir. La démarche de Christophe et Coen est de convaincre la population de participer aux projets : réaliser un autre jardin équipé d’un puits et d’une clôture ; installer un jardin d’enfants avec abri, jeux et une salle de classe ; du coton pour les fileuses du village qui vendent leur tissu ; la plantation d’arbres, un projet d’envergure, pendant la saison des pluies ; une bourse pour les étudiants… «Ce n’est pas le simple fait de donner de l’argent pour vivre, insiste Coen, c’est pour les aider à mettre le pied à l’étrier.»
Pour faire un don, contacter Coen : coenengelhard@gmail.com https ://coenengelhard. com/ou facebook : lavieaende
Source: La Depeche