Les braises sont ardentes entre les policiers du GMS et la Direction de la Police Nationale, en l’occurrence le Contrôleur Général de police Hamidou Kansaye et surtout son Adjoint Kassim Sininta.
Plusieurs heures durant la journée d’hier mercredi, les policiers de toutes les unités du district (Maintien d’ordre, CCR) se sont mobilisés dans les locaux du GMS pour exprimer leur ras-le bol et exigé la satisfaction de certaines doléances notamment : le statut particulier de la police, la situation de leurs camarades portés disparu lors de la visite du PM à KIDAL, et surtout la libération sans délai, de leurs camarades au nombre de six en punition administrative (en détention).
Ces policiers sont très remontés contre la Direction Générale notamment les Contrôleurs Généraux Hamidou Kansaye et son adjoint Kassim Sininta. Ce dernier, faut-il le rappeler, a été battu et humilié lors des évènements du 22 Mars 2012. Selon, le responsable syndical de la police que nous avons joint au téléphone hier, il entend rendre son coup. « Le blocage de notre statut particulier n’est autre que le fait du DGA Sininta», a indiqué notre interlocuteur.
Contrairement à leurs camarades sapeurs-pompiers et des Eaux et forêts tous paramilitaires et jouissant d’un statut particulier, soulignent les manifestants, eux, n’ont absolument rien!
A la faveur de cette assemblée, la situation des camarades qui font aujourd’hui l’objet de sanctions de l’Administration policière a été décriée. Il s’agit au total de 6 policiers qui auraient été sollicités par un Commissaire de police pour mission. Evoquant le caractère administratif de la demande, ceux-ci l’ont invité de se prémunir d’une autorisation de la hiérarchie avant toute chose. Cette remarque fut assimilée par l’officier à un cas de subordination.
Et aussitôt, il fit appel au DG A Sininta qui n’a pas hésité à prendre des sanctions contre les policiers présumés «indisciplinés». Ils ont été non seulement suspendus, mais également mis en détention pendant quelques jours.
Face à ces différentes revendications, les éléments du GMS et de la CCR n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. Une éventuelle cessation de travail n’est pas à écarter. Une décision que la Direction Générale n’a daigné considérer. De sources policières, la direction entend d’ailleurs sévir contre les responsables de ce mouvement.
S.D