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Clement Dembélé : Un bouffon qui se prend pour Manuel

Le Mali de la dernière décennie nous fait contempler toute sorte de personnages. Des hommes piètres, sans valeur morale et qui n’ont leur place que dans les poubelles se prennent pour le nombril de la terre. Ces imposteurs qui se voient en messie fourrent le nez partout. Dès qu’ils entendent une pratique peu orthodoxe décrier par le peuple quelque part, ils chaussent leurs sandales, s’arrangent à se placer à la première rangée de la lutte et adoptent la posture populiste. Ils veulent se faire le nom à tout prix.

 

Ce zigzag, le prétendu professeur (un titre remis en doute) Clément Dembélé en est le plus diplômé. Débarqué de nulle part à la veille de la campagne présidentielle dernière, il s’est fait remarquer dans ses changements de position telle une prostituée.

Et le voilà aujourd’hui, sans base aucune, en train de crier sur tous les toits, roder dans les rues de Bamako sous prétexte de lutter contre la corruption. Cette bataille enclenchée par le patron des patrons, Mamadou Sinsy Coulibaly, qui avait promis de dévoiler la liste des fonctionnaires les plus corrompus, Clément vient de lui voler la vedette. Il vocifère un peu partout et n’hésite pas à s’afficher à tout moment comme l’acteur principal lorsqu’une question de corruption se manifeste au niveau de la justice. La preuve patente, c’est le cas Bakary Togola. Clément veut prendre forcement la paternité de ce combat. Sur les médias, il fait comme si ce sont ses supposées dénonciations qui sont à l’origine d’une telle action de la justice bénéficiant de la caution du peuple alors que le procureur du pôle économique et financier parle de dénonciation anonyme.

En clair, Clément Dembélé n’est qu’un bouffon qui s’adapte à tous les milieux,  tout en cherchant à se faire un nom. Mais, l’homme utopique se voit en Manuel. Connaissez-vous ce personnage ? C’est le haïtien Jacques Roumain qui nous fait vivre l’aventure de ce homme exceptionnel dans son ouvrage ‘’ Gouverneurs de la rosée » publié en 1944.

Lisez ce bref résumé : « Ce roman commence par un Coumbite (un travail agricole). Dans la commune de Fonds-rouge, les temps sont durs. La sécheresse fait rage, et d’elle découle la pauvreté, les habitants étant dépendants des fruits de la terre pour subsister. Manuel, le personnage principal du roman revient après 15 ans d’absence, en Haïti, sa terre natale. Son séjour dans les plantations de canne à sucre à Cuba, lui a permis d’observer les pratiques de l’agriculture moderne. Il a compris l’irrigation et l’exploitation de la source. Ses idées révolutionnaires et communistes le poussent à l’action. ‘’La haine, la vengeance entre les habitants. L’eau sera perdue. Vous avez offert des sacrifices aux loa, vous avez offert le sang de poules et des cabris pour faire tomber la pluie, ça n’a servi à rien. Parce que ce qui compte c’est le sacrifice de l’homme. C’est le sang nègre. Va trouver la réconciliation, la réconciliation pour que la vie recommence, pour que le jour se lève sur la rosée…’’. »

A l’opposé, qu’est-ce que Clément a apporté au Mali de son aventure ? Que du bruit assourdissant pour rien ! Il faut qu’il change de disque où qu’il se mette à la retraite.

Kèlètigui Danioko

Source : Le Pays

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