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CKM et la Fatiha, une histoire compliquée

Depuis un certain temps, les Maliens assistent impuissant l’incapacité du Premier ministre de réciter des versets les plus usuels du Saint Coran : Souratoul Fatiha. Des images très gênantes qui font le chou gras des vidéomens, qui croient humilier une tierce personne, alors que  c’est toute une nation qui est humiliée à travers le Premier ministre devant incarner  l’intégrité du pays. En effet, les attaques contre celui qui a les rênes du gouvernement sont juste gênantes pour les observateurs, qui crient au fatalisme de cet intellectuel chevronné.

 

À force de vouloir plaire aux Maliens, de les impressionner, notre Premier  ministre s’adonne souvent à des spectacles qui font prendre la tête à tout Malien ayant du respect pour les institutions nationales.

La preuve, lors de la manifestation contre les sanctions de CEDEAO et de l’UEMOA, organisée par le gouvernement et les organisations de la société civile au boulevard de l’indépendance, Premier ministre voulant invoquer Dieu lors de son intervention a décidé de réciter ‘’Souratoul Fatiha’’.

Musulman ou pas pratiquant, difficile de l’affirmer mais ce qui est certains, il y a un sérieux avec ce sourate coranique sinon l’indispensable pour la prière. Dans sa récitation, notre Premier ministre qui a un mémoire d’éléphant pour retracer la crise malienne, les rébellions de 1961 à nos jours, il a oublié quelques versets. Un couac peu commenté pour une 1ere erreur en public.

Pas plus tard que le dimanche 27 février au Palais de la culture, le Premier ministre MAIGA a eu des bricoles, pour bien énoncer la même sourate.  N’eût été la bouée de sauvetage des jeunes présents  dans la salle qui ont récité le reste de la sourate  en chœur , la catastrophe religieuse ne serait pas loin.

Une attitude qui met toujours l’effroi aux soutiens et proche du Premier ministre qui font très souvent son éloge d’un homme comme étant un homme croyant avec une maîtrise parfaitement des sourates du Saint Coran.

Même si dans la constitution malienne, il n’est stipulé nulle part qu’un dirigeant du pays doit impérativement maîtriser le contenu des Livres saints, d’une confession religieuse de notre pays.

La preuve, Amadou DAGAMAISSA, le célèbre maître de cérémonie au compte de la primature et homme de caste le dit haut à qui veut l’entendre  que le Premier  Choguel  Kokalla  MAIGA doit se garder de lire le Coran en public pour ne pas discréditer ses partisans.

Et puis, un Premier ministre d’un pays dans lequel toutes les confessions et croyances sont réunies doit, de notre avis, se méfier d’afficher à toute circonstance sa croyance personnelle.

Il doit  ainsi se rappeler de l’article de la Constitution malienne qui stipule : « Tous les Maliens naissent égaux, sans distinction de race, d’ethnie et de religion ».

Par ailleurs, le Premier ministre doit faire profil bas en faisant face aux défis de la nation, devenus multiples et complexes à la fois depuis les sanctions de la CEDEAO et de la communauté  internationale.

Si dans les pays voisins qui ont fait des hostilités avec la communauté internationale à cause des coups d’État militaires, les plus hautes autorités  du Mali sont les plus amadouées de l’Afrique, c’est  à cause de leur de sens de patriotisme et surtout de ce grand silence.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : Info-Matin

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