Après le ministre Ousmane Koné, l’honneur revient au Président du Parena, Tiébilé Dramé, de soulever le Ciwara du Zénith-Balé. Au moment où beaucoup de perdants à la présidentielle fuyaient l’opposition comme la peste, le Bélier blanc décide de porter ces couleurs sombres qui riment avec un avenir terne pour la majorité de nos hommes politiques.

 Certains en viennent même à conclure qu’une fois dans l’opposition le parti perd ses cadres. Certes il s’agit de cadres sans convictions politiques et d’opportunistes à la conquête de postes ministériels et de fonctions administratives, des adeptes de la politique du ventre. Et tout le monde est d’ailleurs témoin de la transhumance politique d’élus sans vergogne qui quittent le navire originel pour les couleurs du parti au pouvoir, sans considération du poste et du rang acquis avec les voix et la bénédiction du parti abandonné. Un Président d’Institution de la République vient de renforcer cette liste en quittant son parti, pourtant membre de la mouvance présidentielle, pour augmenter ses chances de placement avec le Rpm.

Mais Tiébilé n’est pas le seul à choisir l’opposition, il est incontestablement celui qui, dans ce lot, s’est retrouvé au niveau où on l’attendait le moins : Tiébilé Dramé a révolutionné l’opposition par ses critiques et propositions constructives à tous égards. Ceux qui ont cru que Soumaïla Cissé serait seul à se débattre dans le bateau de l’opposition ont eu tout faux. Tiébilé Dramé a brillé par un parcours sans faute avec milles claques à la face des auteurs des dérapages multiformes qui ont émaillé la gouvernance du gouvernement Mara et la gestion du pouvoir Ibk. Il lui a fallu plusieurs séries d’enquêtes et d’innombrables séances de réflexions pour atteindre une telle performance. Au point que le Président de la République fut obligé de monter au créneau pour réveiller les dormeurs de la mouvance présidentielle.

Merci donc Tiébilé Dramé pour avoir donné à notre démocratie la teneur qui devait être de tout temps la sienne. Et pour cela, nous lui décernons le trophée CIWARA.

Mamadou DABO

source : Zénith Balé