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Assainissement à Bamako : LA RECETTE «SANIMARKET»

Le marché sanitaire initié par WaterAid a permis d’améliorer sensiblement l’hygiène et l’assainissement dans le quartier
de Kalabambougou, en Commune IV du district de Bamako

latrine toilette wc

Celui qui investit 5 Fcfa dans l’assainissement, est sûr de récupérer 20 Fcfa sur ses frais de santé. Ces chiffres montrent à suffisance le rapport entre l’assainissement et la santé. Partout dans le monde et en particulier au Mali, le manque d’assainissement est lié à la pauvreté. Il crée un véritable problème de santé publique.
Une étude de l’Agence africaine des infrastructures (AICD) en 2008 sur l’état d’avancement de l’assainissement, a démontré que la faible utilisation des latrines améliorées est due à une question d’accessibilité économique. Car, les revenus des ménages sont relativement bas par rapport au coût des infrastructures. Le peu de latrines disponibles peut s’expliquer aussi par le fait que le secteur de la construction des ouvrages individuels n’a qu’une connaissance limitée des exigences de conception et le manque de matériaux de construction sur les marchés locaux.
Sur la base de ces constats et conformément à sa vision d’un accès universel aux services d’assainissement, l’ONG Water Aid a, en partenariat avec son partenaire local, Aphalog, initié et mis en œuvre dans le quartier de kalabanbougou en Commune IV du district de Bamako, l’approche SaniMarket ou «sany’a sugu» en bambara. Le concept consiste à vulgariser des projets d’assainissement en créant un véritable marché de l’assainissement. Comme son nom l’indique, le «SaniMarket» ou «marché de l’assainissement», est un ensemble de produits composé de la demande de la population (be­soins en assainissement) et de l’offre de services (renforcement de la capacité des fournisseurs locaux), en passant par l’accessibilité à moindre coût des produits. L’objectif recherché est de corriger les insuffisances dans la participation des usagers, explique Tiémoko Coulibaly, animateur d’Alphalog, ONG partenaire de WaterAid, chargée de l’exécution du projet. Ce projet test peut être défini comme une étude de cas, à en croire notre interlocuteur. Car, il s’agissait d’abord de collecter des données sur les déterminants socio-économiques, sur la capacité et la volonté de payer des ménages, en mettant l’accent sur les facteurs psycho-sociaux pouvant être interprétés comme des facteurs de motivation ou de blocage, pour asseoir une stratégie de gestion améliorée des latrines familiales. Ce travail a consisté en tout premier lieu à la sectorisation du quartier. Kalabam­bougou a été choisi pour son extrême vulnérabilité. C’est une zone inondée pendant l’hivernage. Car, elle longe le fleuve. Les habitants vivent dans une grande précarité. Les latrines des maisons s’effondrent régulièrement.
Dans ce contexte, l’option privilégiée sur le terrain est de réduire au maximum le coût d’accès aux services. Par exemple, l’acquisition de latrines hygiéniques pour préserver la santé des familles, particulièrement les femmes et les enfants. Dans le processus de mise en œuvre du projet, il y eu tout d’abord une mobilisation sociale autour du concept et une approche pédagogique. Une intense campagne d’information et de sensibilisation a été menée sur l’hygiène communautaire.
Les habitants ont été sensibilisés sur le lien entre la santé et les bonnes pratiques d’hygiène pour promouvoir les latrines améliorées. Un centre de production de dalles SanPlat a été mis en place et l’accès aux facilités d’assainissement a été renforcé par les petites subventions sur les latrines.
Selon Tiémoko Coulibaly, la philosophie du projet est de ne pas faire de profits. Mais, il s’agit de créer un marché de vente de produits sanitaires (Sany’a sugu). Ainsi, du démarrage du projet en juin 2011 à mars 2012, 200 dalles SanPlat et 80 chaises Daamu ont été vendues aux familles. Un kiosque sanitaire contenant des produits hygiéniques pour les toilettes a été installé dans le marché du quartier. Un catalogue de latrines à faible coût a été conçu. Il a permis de renforcer la capacité d’offre des maçons locaux et des comités locaux de gestion.
Le marketing sanitaire à kalabambougou a permis d’améliorer l’hygiène et l’assainissement dans les ménages. 150 familles sur 300 initialement ciblées, ont considérablement amélioré l’état de leurs latrines à travers l’achat et la pose de dalles SanPlat et des chaises Daamu. Parmi les heureux bénéficiaires, Aminata Touré, une octogénaire du quartier, confie sa grande satisfaction dans l’installation de la chaise Daamu dans sa toilette. «Auparavant, j’avais toutes les peines à satisfaire mes besoins naturels à cause des maux de jambes. Avec la chaise Daamu, je suis plus que jamais une vieille femme heureuse. Car, je n’ai plus de souci pour me soulager». A l’instar de cette personne du 3e âge, elles sont plusieurs personnes à retrouver la dignité.
L’installation du kiosque SaniMarket a permis de créer un point de vente des produits entrant dans l ‘amélioration de l’hygiène et de l’assainissement. Cette approche de WaterAid doit inspirer d’autres acteurs du secteur. Pour cause, l’assainissement dans notre pays est confronté au faible développement du partenariat secteur public-privé et l’implication du secteur de l’éducation dans la diffusion de ces bonnes pratiques à une large échelle.

C. A. DIA

Traitement des eaux usées : UNE STATION D’EPURATION FLAMBANT NEUVE POUR L’HÔPITAL POINT G

Equipé de technologie de pointe, l’ouvrage va améliorer la qualité du réseau d’évacuation de l’établissement, normaliser le réseau d’assainissement en vue de répondre aux besoins futurs et de rassurer les riverains contre les risques liés à ce type de déchets

C’est dans une ambiance festive que le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Abdoulaye Idrissa Maïga, a coupé le ruban de la nouvelle station d’épuration de l’hôpital Point G, jeudi, le 8 janvier dernier, dans la cour de l’établissement. C’était en présence de la directrice générale de l’Agence nationale de gestion d’épuration du Mali (ANGESEM), Mme Sangaré Assian Sima, du directeur général de l’hôpital Point G, Mamady Sissoko, du représentant du maire de la Commune III du district de Bamako, Mamadou Sacko et d’une foule de personnalités du secteur de l’eau et de l’assainissement dans notre pays.
Avec cette infrastructure, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre dans l’assainissement et l’amélioration du cadre de vie dans cet établissement hospitalier. La mission essentielle des hôpitaux au Mali se résume à la formation et la recherche en vue de l’amélioration de la qualité de vie de la population. Dans l’exercice de cette mission, ils deviennent de véritables industries de production de déchets solides, liquides et gazeux. Ceux-ci représentent un danger pour l’état de santé, aussi bien des praticiens que les personnes dont ils assurent la prise en charge.
La gestion de ces déchets, communément appelés déchets biomédicaux, est un véritable problème pour l’administration de la santé. La gestion des eaux usées nécessite un traitement spécifique et un mode de gestion approprié pour réduire les risques qui y sont liés. Ainsi, dans le cadre de sa mission de conception, de réalisation et d’installation ou de réhabilitation d’ouvrages et d’équipements d’assainissement, l’ANGESEM a doté l’hôpital Point G. d’une station équipée de technologie de pointe. Pour ce faire, l’agence a fait le choix de la robustesse, de la simplicité et de l’efficacité, en optant pour le procédé de traitement appelé réacteur bio séquentiel.
Premier du genre dans l’espace hospitalier national, la station d’épuration du Point G est très économique en énergie. C’est une variante de traitement qui fonctionne en mode discontinu avec un seul bassin et occupe très peu d’espace. Sa capacité de traitement journalier est de 550 m3. Le système de commande et d’automatisation permet une gestion optimale des cycles d’exploitation en fonction des variations prévues des débits et des charges. Les travaux ont coûté 748 millions Fcfa, financés entièrement par le budget national. Ils ont été exécutés par l’entreprise française Hydranet.
Les premiers échantillons d’eau traitée ont été prélevés et analysés dans les laboratoires de l’ANGESEM et contradictoirement, par le laboratoire national de la santé. Les résultats de ces analyses ont été satisfaisants. Cela ne veut pas dire que ces eaux sont potables, a rappelé la responsable de l’agence. Mais, elles peuvent servir à d’autres usages comme l’arrosage des fleurs, des jardins publics, des gazons et des espaces verts. Elles peuvent servir aussi à laver les voitures, motos et autres engins.
En se réjouissant de la mise en mise service de l’infrastructure, le ministre Maïga a insisté sur sa fonctionnalité durable. Cela doit être soutenu par une campagne d’information et de sensibilisation des citoyens et autres usagers de ces services sur les avantages qu’offre l’ouvrage. Abdoulaye Idrissa Maïga a engagé l’agence à porter l’exigence d’une forte implication des usagers à la maintenance de l’ouvrage et d’en ouvrir le champ au public et groupes intéressés.
«Le monde change et notre pays avec. Il faut adapter nos façons de faire», a indiqué le ministre Maïga. De ce fait, l’assainissement liquide devient de plus en plus une urgence sanitaire, environnementale et sociale.
D’importants efforts sont donc à déployer et la gestion des eaux usées ne doit plus être le parent pauvre du développement. La gestion traditionnelle des déchets liquides à travers les puisards et les fosses surtout en milieu urbain, a montré ses imites selon lui.
C’est pourquoi, l’ANGESEM a été créée pour accompagner ces changements en opérant des choix technologiques appropriés et apporter des solutions novatrices. Ainsi, la présente station permettra à l’hôpital Point G d’améliorer la qualité de son réseau d’évacuation, normaliser le réseau d’assainissement en vue de répondre aux besoins actuels, futurs et de rassurer les riverains de l’hôpital contre les risques liés à ces types de déchets.
C. A. D.

LES CADRES DE LA BANQUE ATLANTIQUE-MALI À L’ÉCOLE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES

Une vingtaine de cadres de la Banque Atlanti que–Mali ont pris part, du 18 au 20 décembre à l’hôtel Radisson Blu, à une session de formation sur la Responsabilité sociétale des sntreprises (RSE) sous la direction du responsable de la formation, Moussa Ben Deka Diabaté, expert en RSE.
Permettre aux banquiers de maitriser le concept de la RSE pour répondre efficacement aux attentes de leur clientèle et se positionner par rapport aux défis managériaux majeurs du futur. Tel était l’objectif principal de la session dont les thèmes centraux ont porté, entre autres, sur les défis au développement d’une entreprise, la communication responsable dans une entreprise, les sphères d’influence de la RSE, les outils de la RSE, comment aider une entreprise à définir ses objectifs RSE, la question du développement durable, les enjeux et opportunités de la RSE pour une entreprise responsable.
En trois jours, les participants ont reconnu s’être largement imprégnés de nouveaux outils leur permettant de mieux apprécier les forces et les faiblesses de leur institution et être armés pour faire face aux défis du changement.
Le concept de RSE est tout nouveau au Mali où un institut qui lui est dédié vient d’être créé par M. Diabaté, un des premiers spécialistes agréés en la matière dans notre pays.
L’Institut-RSE aura pour vocation de renforcer les capacités des décideurs et autres responsables des entreprises des secteurs public et privé, des PME-PMI, dans les domaines de la gestion et de la gouvernance dans une perspective de développement durable.

synthèse de C. A. D

source : essor

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