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Citoyenneté active: quatre éclairages

Dans le cadre du Projet ‘’jeunes citoyens actifs’’ pour une participation politique efficace et effective des jeunes, l’Association des jeunes pour une citoyenneté active (ADJCAD-Mali) organise, du 13 au 15 de ce mois, une session de formation sur le thème : ‘’devoirs, droits et responsabilités du jeune citoyen et du citoyen jeune’’, financée par OXFAM.

Oxfam Mali

La présente formation, encadrée par le Dr Abdoulaye SALL, président de CRI-2002, ancien chargé des relations avec les institutions, se déroule dans la salle de conférence de l’Association malienne pour la protection et la promotion de la famille (AMPPF).
Dans ses mots introductifs, hier matin, la présidente de l’AJCAD-Mali, Adam DICKO, a fait savoir que cette année l’Association avait décidé de parler de l’emploi des jeunes. Toute chose qui exige de ces jeunes, a-t-elle poursuivi, de connaître leurs devoirs, leurs droits et leurs responsabilités. Aussi, a-t-elle expliqué, le choix du Dr SALL pour encadrer la formation, s’explique par sa grande connaissance en la matière.
Mlle DICKO a saisi l’occasion pour faire savoir à ses camarades que cette formation s’inscrit dans la continuité. Il sera prochainement question, a-t-elle annoncé, de l’élaboration du Programme de développement social, économique et culturel (PDSEC), et spécifiquement du positionnement des jeunes dans ce processus.
Avant de terminer, la présidente DICKO a exhorté les participants à faire preuve de ponctualité et d’assiduité ; à être actifs, de sorte que cette formation soit un cadre du donner et du recevoir.
Le Dr SALL, dans ses propos liminaires, a posé la question suivante : qu’est-ce qui est premier entre le citoyen jeune et le jeune citoyen ? Et de donner une ébauche de réponse en faisant remarquer qu’il peut arriver qu’une personne à trente ans n’ait pas d’acte de naissance. Du coup, il n’est pas citoyen. Cela, parce que ses parents ont posé un acte d’incivisme en ne lui trouvant pas un acte de naissance. Ce qui ne fait pas d’eux des citoyens jeunes, a-t-il sommairement expliqué. Il a tenu à préciser que jeunesse n’est pas une question d’âge, de morphologie.
L’encadreur a aussi recadré la disposition des termes du thème qui mettait les droits avant les devoirs. Il a rappelé que nos États ont accédé à l’indépendance avec des revendications de droits (liberté d’expression…) lesquels droits ont été arrachés de haute lutte, pendant des siècles, par ceux qui nous ont donné l’indépendance. Pour lui, il faut mettre à présent en avant les devoirs dont découlent les droits.
Quatre éclairages ont été apportés par le Dr SALL permettant d’avoir une meilleure compréhension du thème.
Le premier est que dans les années 1960, le Président américain, John Fitzerald KENNEDY, rappelait fort opportunément « ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ».
Pour le deuxième, un autre Américain aussi célèbre, Théodore H. WHITE, faisait remarquer beaucoup plus avant le Président KENNEDY : « les Américains sont une nation née d’une l’idée : c’est l’idée, et non le lieu, qui a donné aux États-Unis leur forme de gouvernement ». Cette forme de gouvernement est fondée, comme l’a dit justement Abraham LINCOLN, sur les valeurs, le principe, les règles du jeu, et les vertus, du « Gouvernement du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple ».
En troisième lieu, il a demandé d’écouter aussi Mahatma GHANDI de l’Inde pour qui « la véritable source du droit est le devoir. Si nous nous acquittons tous de nos devoirs, le respect de nos droits sera facile à obtenir. Si, négligeant nos devoirs, nous revendiquons nos droits, ils nous échapperont ».
Enfin, l’interrogation de la sociologue ouest-africaine, l’ivoirienne, F. A DIARRA : « on a trop souvent tendance dans les milieux de l’éducation populaire à se demander ce que la société doit faire pour aider les femmes considérées comme retardataires, arriérées à tous égards, sous-développées, alors qu’il faudrait, au contraire, rechercher quelles contributions elles pourraient apporter à l’ensemble du corps social à partir de leurs potentialités et aspirations ».

Par Bertin DAKOUO

 

 

Source: info-matin

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