C’est signé : les conducteurs de “Katakatani” sont en conflit avec les autorités municipales. Et pour cause, une décision de la Mairie du District leur interdisant de rouler sur sept (07) voies et artères de la capitale. S’y ajoutent l’interdiction de rouler sur le Pont des martyrs et la réglementation les concernant sur les deux autres ponts de Bamako.
«S’ils nous demandent de ne pas rouler sur le Pont Fahd, de ne pas rouler sur le Pont des Martyrs et de ne pas emprunter le Boulevard qui mène à Sébénicoro et de ne pas aller sur la Route de Koulikoro, autant nous dire d’arrêter de travailler », s’indigne un conducteur de tricycle. Et un autre d’indiquer : « Nous sommes des chefs de famille. Si on nous empêche de travailler dans notre pays, c’est comme si on nous demande de partir à l’aventure ».
La décision des autorités municipales est impopulaire. Du moins, au sein de la famille des tricycles qui ne cesse de grandir. Pourtant aux yeux des autorités qui en sont à l’origine, elle se justifie. Voici ce que le chargé de la question à la Mairie du district déclarait dans l’émission “Circulation Routière” de l’ORTM: «nous n’avons pas dit que Katakatani ne circulera pas à Bamako. Non ! La décision a été prise pour la protection des usagers de la route et la fluidité de la circulation à Bamako », indique-t-il.
La décision concerne d’abord, affirme-t-il, le Pont des Martyrs. Il n’est pas grand et supporte beaucoup de charges ; alors nous leur disons de ne pas circuler sur ce pont. Sur le Pont Fahd, ils doivent, par contre, rouler. Mais de 10 h à 15 heures et le 3e Pont doit être emprunté, par eux, de 6 h à 19 heures. En ce qui concerne les autres routes, la décision a été motivée parce que ce sont des voies qui sont très stratégiques dans la fluidité de la circulation. Il s’agit de la Route de l’Aéroport, l’Avenue de l’OUA, la Route du 30 mètre qui va de la Tour de l’Afrique à Niamakoro, la Route Koulouba, la Route Sébénicoro, l’Avenue de l’Indépendance et la route passant devant le grand Hôtel de Bamako.
En outre, l’interdiction est faite aux tricycles de rouler la nuit sur les voies goudronnées. Pour cause, dit-on, la plupart d’entre eux n’ont pas de feux rouges sur les côtés et on a l’impression quand on les croise la nuit que ce sont les motos ordinaires qui arrivent. Au moment de bien les identifier le drame ne peut être évité, dit l’invité de l’émission “Circulation Routière”.
- Togola
Source: Journal CARREFOUR