Il est difficile de le concevoir, les problèmes d’IBK sont inhérents aux choix des hommes. Arrivé avec gros sur le cœur, le gros malinké ambitionnait de réaliser un Mali nouveau. Il fut trahi, balloté jusqu’à perdre ses repères. Pour se sauver et sauver le Mali, il a l’ultime chance de se choisir un homme de poigne capable d’agir comme il le fut entre 1994 et 2000 sous le président Alpha Oumar Konaré.
A quelques encablures d’un remaniement conséquent, les commentaires vont bon train. Les salons feutrés font et défont le gouvernement et la presse en fait son chou gras. Normal !
Après les deux jeunes aux dents longues partis sur la pointe des pieds, IBK s’est choisi le pompier des régimes de l’ère démocratique, Modibo Kéïta. Pour cause, sa brillante contribution dans les pourparlers entre les enfants du pays par rapport à la gestion du vieux conflit (rébellion touarègue). Alors, tout le monde le voyait capable de gérer cette situation rocambolesque afin d’insuffler du sang neuf à l’attelage gouvernemental. Qui allait permettre au président IBK de réaliser ses rêves d’un Mali nouveau. Les jeunes ayant fait les frais des caciques du Rpm.
De l’espoir entretenu arrive au galop un désespoir sans nom, sans odeur. Finalement, esseulé et dépassé par la tournure des événements, le vieux président s’embourbe. Il n’a plus personne sur qui compter pour lui sortir des ténèbres. Il décide de se battre en singleton comme un beau diable. Ses efforts seront vains, des premiers scandales naîtront d’autres encore pires de conséquence.Chacun va alors se demander si IBK a un parti. Répondre par l’affirmative devient difficile et délicat, les alliés étant plus prompts et plus engagés à relever les défis avec Ladji Bourama.Son parti ne lorgnant que les postes juteux pour se la sucrer douce.
Comme si cela ne suffit pas, celui qu’il appelle affectueusement mon grand frère devient de plus en plus un affairiste, il veut placer ses protégés partout où il sent bon. Il perd progressivement la crédibilité et le respect des jeunes ministres qui n’hésitaient point à l’appeler tonton. Le gouvernement devient un dépotoir d’hommes dont chacun a son calendrier, sa stratégie et ses ambitions. Finalement, il n’y a plus de collégialité, plus d’entraide, plus de cohésion, chacun gère à sa tête. Ceux qui dépendent du président lui rendent compte, ceux protégés par la première dame en font de même et d’autres se fient à certaines structures les tenant à l’œil. IBK esseulé avec l’envie d’être cité dans l’histoire du Mali ne sait plus à quel saint se vouer. Alors, il est contraint au changement et n’a pas encore envie de confier la primature à son parti qui semble être la raison de son malheur.
Qui choisir ?
Des noms circulent, de ceux dans le gouvernement à ceux sortis jusqu’à des Maliens occupant des postes dans des structures sous régionale, régionale voire internationale. N’étant point dans les secrets des dieux, nous conseillons IBK de réfléchir longuement avant de choisir son Premier ministre, l’ultime. Puisque celui qui viendra, à n’en pas douter, sera l’homme de sa victoire certaine ou de son échec cuisant. Donc, ce serait une descente en enfer aussi bien pour lui que pour le Mali.
En tout état de cause, c’est un baroud d’honneur pour l’homme des 77% de voix pour nous prouver son savoir-faire, sa sagacité de redorer le blason du Mali en déperdition. Alors, Monsieur le président vous êtes vivement interpelé pour un choix judicieux, plus conséquent. Il faut se dire, il y a des hommes à porter de main pour vous sortir de ce tintamarre, il suffit de les croire et puis de leur faire confiance en léguant votre pouvoir discrétionnaire pour qu’ils vous permettent de jubiler.
A bon entendeur salut!
Boubacar DABO
Source: Zénith Balé