Il y a des pratiques qui ont la tête dure dans notre pays tel que la nomination des cadres à des postes stratégiques. Tel semble être le cas à la SOMAPEP. En effet un jeune bien expérimenté évoluant dans ladite société depuis 7 ans selon le résultat provisoire définitif, ce dernier serait classé en tête après les différentes phases de l’évaluation des offres. Mais depuis trois mois ce résultat n’arrive pas à sortir, car vraisemblement, le ministre en charge de l’énergie et de l’eau, voudrait changer l’ordre d’arrivée comme au PMU-MALI, où il a été constaté que très souvent, il y a des billets gagnants dans l’ordre, venant de kiosques fictifs lors des courses du PMU-MALI.
Selon des sources proches du dossier et bien informées, notre ministre a quelqu’un d’autre dans son viseur, certainement, un autre parent Maïga, en foulant au pied le respect de tous les critères arrêtés au départ. Certains mêmes disent qu’il veut annuler l’appel à candidature et reprendre le processus afin de mieux positionner son poulain. Selon des milieux proches du ministre, il semblerait que dans cette mauvaise pratique, notre ministre de Maïga est appuyé en cela par une certaine Maïga, qui ne serait pas à son premier coup dans les processus de nomination après appel à candidature.
En effet, certains sont éliminés par elle, du fait qu’ils ne sont pas dans le parti RPM ou ne sont pas des Maïga. Comment, une gouvernance peut-elle se résumer à de telles pratiques ? IBK a-t-il raison de vouloir renoncer à un deuxième mandat ? Il aura raison de le faire s’il doit être toujours pris en otage par ses hommes de confiance foulant au pied, les bonnes pratiques de la gouvernance.
La SOMAPEP, est la société qui gère le patrimoine des ressources en eau du Mali. Les financements pour la réalisation des infrastructures pour l’eau passent par cette société dont le patrimoine est évalué à des centaines de milliards F CFA. Il ne faudra pas la confondre avec la SOMAGEP qui s’occupe de l’exploitation des infrastructures réalisées par la SOMAPEP.
Vouloir imposer son frère parce qu’il est Maïga à une telle grande structure est inadmissible. Les textes au Mali sont-ils finalement faits pour être violés ? Et pourtant, ce ministre est l’un des plus actifs du gouvernement. De son arrivée à maintenant, il y a une année, il a fini de parcourir tout le territoire du Mali pour donner de l’eau aux populations maliennes.
Peut-il se contenter de cette aura et de cette performance qui garantiront son avenir ? La question qui taraude tous les esprits est de savoir pourquoi tient-il à tout prix, à mettre un Maïga à ce poste ? Est-ce à dire que lui-même a été nommé dans le gouvernement à ce poste parce qu’il est Maïga, frère ou cousin d’un autre ou d’une autre Maïga ?
La question mérite d’être posée, car il a remplacé un Keïta qui n’a pas démérité, et qui a été liquidé dans des conditions qui semblent nous faire comprendre qu’il est de la famille d’abord contrairement à son prédécesseur. Notons que dans ce pays, les cadres ne retiennent pas les leçons de l’histoire politique récente du Mali, de Modibo Keïta à ATT.
Et pourtant en les retenant, c’est épousé la justice comme une alliée. Cela peut sauver un responsable au moment venu.
Seydou DIARRA
Source: CARREFOUR