L’auteur de livre « Les rebellions au Nord du Mali, des origines à nos jours », Dr Choguel Kokalla Maiga, était présent à la conférence de presse de l’Association Sœurs du Nord et du Sud du Mali. Dans son intervention, il a résumé le problème du Mali au fait que la vérité ne se dit pas et a invité les Maliens à faire échec à tout projet de partition de ce pays.
D’entrée en jeu, le candidat malheureux à l’élection présidentielle dira que l’initiative de l’Association Sœurs du Nord et du Sud du Mali est citoyenne et à encourager. L’ancien ministre de la Communication et de l’économie numérique ne mâche pas ses mots car il affirme que quand il y a faille du pouvoir politique, seul le peuple peut s’assumer à travers des mouvements populaires. « Lorsque les dirigeants politiques faillissent à leur devoir, le seul recours le plus sûr du peuple, c’est la mobilisation populaire », a-t-il laissé entendre, pour saluer la décision des membres de l’Association, en conférence de presse. C’est le peuple qui a tout le pouvoir, précise Choguel.
Le président du parti MPR reste fidèle à sa réputation de franchise en regardant les Maliens, droit dans les yeux, pour les inviter à ne pas accepter la partition de notre cher pays. « Nous ne devons permettre la partition de notre pays à personne. Personne je dis bien ; à aucune élite politique du pouvoir, de l’Opposition et ceux qui vont venir. Personne ne doit avoir la permission d’organiser la partition de notre pays », a-t-il martelé, devant des centaines de citoyens prêts à tout pour l’unité du Mali, après avoir rejeté tout découpage administratif « discriminatoire ».
Au passage, Choguel Kokalla Maiga tacle les députés qui passent le clair de temps à voter toutes les lois qui passent à l’Assemblée nationale. Il estime que s’ils votent des lois que le peuple ne cautionne, le même peuple doit sortir et les combattre.
Parlant des rebelles, il affirme que ce ne sont pas tous les Touaregs qui se rebellent, mais des individus, venus pour la plupart de l’Extérieur. Pour la rébellion de 1990 et 2012, ce sont des gens venus de l’extérieur qui ont provoqué la rébellion, selon l’auteur du célèbre livre : « Les rebellions au Nord du Mali, des origines à nos jours ». Pour lui, la vérité est que les Touaregs et les Arabes sont beaucoup plus les victimes de cette rébellion. Il a, par la suite, profité de l’occasion pour inviter les Maliens à ne pas créer les conditions pour opposer les communautés. « Démarchez toutes les personnalités Touaregs comme celles du Sud et du Centre. Il faut les associer à cette démarche », a-t-il lancé comme appel aux responsables de l’Association Sœurs du Nord et du Sud du Mali.
Pour Choguel Kokalla Maiga, l’agenda de la partition du Mali est en cours car quand l’Accord est mis en œuvre, les conseils des régions doivent être mis en place. Or, explique-t-il, ces conseils régionaux sont des mini-gouvernements car leurs décisions sont exécutoires. Le gouverneur ne sera donc que de façade. Il a, enfin, invité Les Maliens à défendre l’unité de leur pays.
Boureima Guindo
Source: Le Pays