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Cheickna Seydi Ahamadi Diawara, ministre de la coopération Internationale et de l’Intégration Africaine

De retour de Paris ou il a pris part à la visite historique du président de la République, le ministre de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine, Cheichna Seydi Ahamadi Diawara s’est prêté à nos questions. Dans cet entretien exclusif qu’il a bien voulu nous accorder, le ministre Diawara a fait savoir que les attentes du gouvernement ont été comblées. Faites- bonne lecture.

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Le Pouce : Vous venez de Paris avec la malette bien remplie, pouvez-vous dire à nos lecteurs ce qui a été concocté au nom du gouvernement et du peuple du Mali ?

Cheickna Seydi Ahamadi Diawara : Pour le moment, la Malette est remplie de promesses de partenaires crédibles que nous pratiquons déjà depuis quelques années. On sait comment évaluer cette promesse.

Je reviens aux enjeux de la conférence de la conférence de l’OCDE. C’est une conférence qui était annoncée dans l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger en ses articles 34 et 35 qui ont demandé la définition d’une zone de développement des trois régions du Nord, une stratégie spécifique pour le développement  de ces régions et un instrument financier adapté aux financement du développement de ces régions. Et c’est l’accord qui a défini aussi la mission d’inventaire et d’évaluation conjointe qui devrait être conduite par la Banque Mondiale, la Banque Africaine de développement, et la Banque Islamique de Développement appuyée par MINUSMA et par le PNUD qui devrait faire l’évaluation des besoins de ces régions et qui devait conduire à la définition des stratégies spécifique pour le développement de ces régions. Les accords dont nous parlons datent du 15 Mai et du 20 juin 2015. Le Mali avait la volonté qu’il est déjà engagé dans la mise en œuvre de ces accords. Mais qu’il n’est pas seul engagé pour cela. Plutôt qu’il est engagé avec ses partenaires qu’ils ont soutenu avant et qui continuent à le soutenir dans la mise en œuvre de l’Accord et que tous les signataires de l’accord sont dans la même dynamique. Donc c’est un processus inclusif. La mise en œuvre de l’accord est une priorité. Mais la mise en œuvre de tout l’accord n’est rien que l’accord. Et ce qui va se passer à Paris à l’OCDE n’est pas une réouverture des négociations pour ajouter des annexes, modifier des choses ou ajouter d’autres obligations pour quelques parties que ce soit par rapport à l’accord. C’était une des volontés que nous avons. Paris devrait être aussi l’occasion de montrer que tout le Mali soutient cet accord. C’est-à-dire que le gouvernement la société civile, le secteur privé et les signataires soutiennent sa mise en œuvre ainsi que les partenaires techniques et financiers. Ça c’était le deuxième objectif. Le troisième objectif était de s’assurer que nous avons le soutien financier des partenaires. Ce n’était pas l’objectif primordial, parce que la conférence des bailleurs de fonds c’est-à-dire la contribution pour financement du développement des régions du Nord en particulier, était prévue pour intervenir deux mois après que la stratégie spécifique de développement des régions du Nord soit finalisée. Et  la stratégie du développement des régions du Nord devrait s’appuyer sur la mission d’inventaire et dévaluation conjointe qui est encore en cours d’élaboration et qui doit être finalisé et approuvé par le comité de suivi des Accords (CSA). Cette approbation est prévue pour les prochaines réunions du CSA en fin  de ce mois, probablement le 04 Novembre. On est dans une anticipation en réalité. Le financement n’était pas l’objectif premier, mais on a eu la surprise qu’en termes de participation, nous avions bénéficié de la dynamique de la visite d’ETAT ou il y a deux Chefs d’ETATS qui ont donné l’opportunité à cette conférence de les avoir pour la présidence de rehausser le niveau de participation. Il y a eu plus de 600 participants à la conférence. Et les annonces de fonds ont dépassées ce qui avait annoncées lors de la conférence de Bruxelles. Mais nous savions que la conférence de Bruxelles était basée sur l’émotion on voulait que le Mali se relève. C’était la transition. Cette fois-ci la conférence était basée sur des propositions concrètes en terme de projets de développement et en marge, il y avait le secteur privé qui s’est réuni sur des partenariats en préparatif du forum des investissements de 2016 soutenu par la Banque Mondiale qui se tiendra ici à Bamako. Nous revenons satisfaits sur l’ensemble des objectifs qu’on s’était fixés avant la conférence.

Le Pouce : Peut-on savoir si ces fonds mis ont une destination spécifique ?

Cheickna Seydi Ahamadi Diawara : Ce que je peux vous dire, c’est que pour les annonces qui sont faites à ce jour de l’ordre de 3,2milliards d’Euros soit à jeu près 2100milliards de FCFA sur la période 2015-2017, nous avons pour être pris 15% qui sont spécifiquement cités pour être destiner aux régions du Nord. Et les 80%, c’est l’ensemble du Mali. Il est bien compris que le développement des régions du Nord c’est le développement de l’ensemble du Mai. Et la stratégie spécifique du développement a été conçue d’abord pour confronter l’unité nationale, pour ramener dans un horizon de 10à15 ans les indicateurs de développement des régions du nord là ou c’est justifié au même niveau sur le plan national. C’est dans un cadre d’unité nationale et d’intégration des régions du Nord à l’ensemble du Mali. Il y a beaucoup de projets structurants d’infrastructures, des financements très importants au Nord qui sont gelés à cause de l’insécurité vous êtes au courant de la route Tombouctou Goma-Coura, la transsaharienne, le barrage de Taoussa, le système du Faguibine. Tous ces programmes sont gelés parce qu’il y a l’insécurité. Et cela ne dépend pas que du gouvernement. Tous les signataires de l’Accord ainsi que la communauté internationale sont sensibilisées. Il ne s’agit pas seulement des annonces de fonds, mais plutôt de créer les conditions d’absorption de ces fonds pour une bonne utilisation.

Le Pouce : Concrètement, comment comptez-vous y mettre pour mieux concrétiser cet objectif

Cheickna Seydi Ahamadi Diawara : Nous avons déjà eu une expérience dans le cadre du suivi du PRED. Au lendemain de la réunion de Paris nous sommes dans le processus de décortiquer ces annonces et mieux préciser quels sont les types de fonds dont on va disposer qui peuvent être des subventions

Des prêts, on constate déjà que beaucoup rentre dans le cadre de l’aide budgétaire générale. C’est des signes de confiance. Au ministère de l’Economie et des Finances aux mesures qui ont été déjà prises pour rassurer les partenaires techniques et financiers pour qu’ils gardent toute leur confiance au Mali. C’est très important et c’est un des acquis de la conférence. Derrière la création du Ministère de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine procède de cette volonté du Président de la République et du Premier Ministre de faire en sorte que ce suivi et la concrétisation des accords soient systématiques et que leur mise en œuvre et l’absorption des fonds soient fluides pour une utilisation à 100% convenablement.

Le Pouce : Peut savoir si vos attentes ont été comblées de retour de cette importante rencontre de paris ?

Cheickna Seydi Ahamadi Diawara : Oui, les attentes par rapport à la rencontre ont été comblées. Je pense que le Mali a montré un visage d’unité de toutes les parties prenantes, à savoir l’équipe gouvernement, l’équipe technique, le secteur privé, les banques, les opérateurs économiques, la société civile, les mouvements signataires de l’Accord. Tous de manière inclusive ont soutenu les stratégies et les évaluations qui ont été présentées devant les parténaires. Les parténaires avaient aussi un discours très favorable sur la dynamique que les efforts qu’ils ont fait en amont d’Alger continuent aussi après l’élection d’un Président de la République de façon transparente. Tout le monde a magnifié tout ce que le Mali a fait depuis. On sous estime l’effort qui a été fait avant la signature de l’accord de paix d’abord en terme de mesure de loi, de renforcement de certains dispositifs et tout ce qui a été fait après la signature de l’accord de paix bien que le terrain n’était pas favorable dû à l’insécurité et tout ça. Mais beaucoup de chose ont été fait unilateralement dans la mise en œuvre de l’accord. Les deux rencontres que nous avons eu à faire ici à Bamako, il ya une dizaine de jour sous la présidence du Prémier ministre et sous l’égide du ministère de la Coopération Internationale, ont permis de rendre la demarche inclusive. Il ya la volonté du Mali d’être maître et au centre de ce processus. Dans le cadre de la création du Fonds de Développement le Mali a fait des annonces  pour dire qu’il va être le premier contributeur d’une manière importante. Le fonds est entrain d’être finalisé e, terme de rattachement de gouvernance, avec l’accompagenement de tous les partenaires. Quand il sera finalisé les modes de constitution seront officialisées par le ministère de l’Economie et des Finances qui le seul responsable de ce domaine.

Cheickna Seydi Ahamadi Diawara : Il faut que les gens comprennent qu’il n’ya pas d’alternative aux accords que nous avons signé de manière volontaire et indépendante. On peut toujours regretter de ce qui s’est passé avant. Mais le fait d’être que nous en sommes là aujourd’hui, et regarder devant. Après cette période troublée, il faut en tirer tout les leçons et tirer profit. L’essentiel est que l’unité nationale est préservée. Le processus de décentralisation renforcée qui s’appuie sur la régionalisation et qui laisse la latitude aux populations de gérer leurs propres affaires, est une quête au Mali de Kayes à Kidal où les populations ont besoin d’être associé à la gestion de leur destin, leur développement, mais dans le cadre de l’unité nationale acceptée et partagée.

 

Entretien réalisé par Tiémoko Traoré

Source: Le Pouce

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