De son côté, Cheick Mohamed Chérif KONE, président du SAM, que nous avons pu joindre au téléphone, s’est désolidarisé de ce mouvement de grève, qu’il qualifie d’« illicite » avec pour objectif « de prendre en otage les justiciables maliens ».
Selon Chérif KONE, le moment est très mal choisi, par les grévistes pour des motifs qui n’en valaient pas la peine à un stade avancé dans la mise en œuvre de l’accord de conciliation avec le gouvernement.
Aussi, a-t-il expliqué, certes la grève est prévue et reconnue par la Constitution, mais elle est réglementée par la même loi.
« Lorsqu’on ne respecte pas les dispositions qui régissent ce droit, l’on n’est plus en grève en république du Mali », a déclaré Chérif KONE qui nous expliqué qu’il ne saurait parler au nom d’une entité SAM-SYLIMA qui n’a aucune existence juridique et laquelle serait à l’origine de cette grève.
« Je suis le Président du SAM jusqu’à preuve du contraire et reconnu comme tel à l’échelle internationale », a-t-il martelé.
Sur le respect du service minimum en matière de grève, M. KONE a fait savoir que c’est la loi qui l’impose de façon péremptoire, sans faire de dérogation.
« Je ne vois pas en quoi le service minimum pourrait être la cause de l’échec d’une grève. Une grève sans service minimum n’est rien d’autre qu’une grève sauvage que je ne peux envisager ou soutenir », a-t-il souligné.
Par rapport à la situation du juge Soungalo KONE, ses adversaires syndicaux font comme si la solution était toute faite, entre les mains du gouvernement.
« Certes, nous déplorons qu’il ne soit pas toujours parmi nous. Toutefois, une telle façon de voir les choses relèverait d’un manque d’objectivité et de reconnaissance des efforts entrepris et ceux en cours.
Tout en restant positifs et confiants, nous devons reconnaitre et saluer les efforts du gouvernement en vue de le retrouver sain et sauf, ainsi que le soutien multiforme apporté à sa famille.
Info Matin