L’un des principaux responsables du groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS), Mohamed Ag Almouner, a été tué dans une opération de l’armée française dimanche dans la région de Ménaka. Un élément de sa garde rapprochée et deux civils ont aussi trouvé la mort lors de ce raid. L’information a été donnée hier lundi par l’État major français.
« Ce sont les commandos déployés au sol après la frappe aérienne qui ont constaté la mort de Mohamed Ag Almouner et un membre de sa garde rapprochée », précise le communiqué.
Selon des sources sécuritaires, Mohamed Ag Almouner était le chef du commando terroriste qui a conduit l’assaut qui a coûté la vie à quatre membres des forces spéciales américaines et quatre soldats nigériens en octobre 2017.
C’est également lui qui a dirigé l’attaque contre les Forces de défense et de sécurité nigériennes en mai 2017.
Plus connu sous le nom de « Tinka » et âgé d’une trentaine d’années, Ag Almouner s’est imposé comme l’un des responsables influents du groupe islamiste dirigé par Adnane Abou Walid Al Sahraoui à la frontière entre le Mali et le Niger.
Les commandos français ont aussi « découvert que deux civils, une femme et un adolescent, ont trouvé la mort ». D’autres membres du groupe ainsi que des civils ont été également blessés.
L’état-major français a exprimé ses regrets et présenté ses condoléances aux familles et aux proches des deux victimes. Il a par ailleurs annoncé qu’une investigation est en cours « pour déterminer comment des civils ont été atteints lors de cette frappe ».
Pour certains observateurs, ce genre d’opération a vraisemblablement des « impacts persuasifs et dissuasifs » sur l’ennemi. En revanche, elle peut entraîner également le changement tactique ou stratégique du mode opérationnel des jihadistes.
Diachari Poudiougo, spécialiste des questions sécuritaires
Studio tamani