Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a réaffirmé l’importance d’une plus grande implication de ces légitimités traditionnelles dans la conduite des affaires publiques. C’était à l’occasion d’une rencontre tenue vendredi au Palais de Koulouba
Après leur rencontre, jeudi dernier, avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, les chefs traditionnels et coutumiers, venus des 19 régions de notre pays, ont été reçus, vendredi après-midi, dans la salle des banquets du Palais de Koulouba, par le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta. Ils ont apprécié à sa juste valeur leur rencontre avec les plus hautes autorités pour donner leurs avis sur la vie de la Nation.
Après les mots de bienvenue du patriarche des familles Niaré, le coordinateur deschefs de quartier du District de Bamako, Bamoussa Touré, a rappelé que les légitimités traditionnelles occupent une place importante dans la société malienne surtout dans la prise de décision au niveau local.Réunir les chefs traditionnels et coutumiers du Mali sur le sujet de la réussite de la Transition est une marque de maturité des autorités, a-t-il dit.
Les autorités traditionnelles et coutumières, venues des Régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni, Ménaka, Nioro, Kita, Dioïla, Nara, Bougouni, , Koutiala, San, Douentza et Bandiagara, ont tour à tour apprécié les actes du président et du gouvernement de la Transition.
À cet effet, ils ont réaffirmé au président Assimi Goïta leur soutien pour une prorogation de la Transition afin de venir à bout de l’insécurité sur le territoire national avant toute élection.
SURSAUT NATIONAL- Dans son adresse, le président de la Transition a reconnu le rôle important des légitimités traditionnelles dans la régulation de la vie sociale. La présence massive des chefs traditionnels et coutumiers aux côtés des autorités de la Transition constitue un grand réconfort surtout à un moment crucial de ce processus. Selon le colonel Assimi Goïta, l’engagementdes autorités traditionnelles au quotidien est une chance énorme pour l’équilibre social qui est un facteur déterminant au sein de toute collectivité.
Par ailleurs, le chef de l’état a chargé les autorités traditionnelles et coutumières de porter son message à l’intérieur de notre pays. D’abord le sens de la rupture. Selon le président de la Transition, la situation difficile que le Mali vit a été favorisée par une accumulation de faits de corruption, de délinquance financière et d’impunité, qui ont progressivement fragilisé l’État. Puis, la volonté de rassembler.
Le colonel Assimi Goïta expliquera à ses hôtes que la rupture n’a de sens que si elle ne s’accompagne d’un sursaut national. À ce sujet, il précisera qu’elle n’est pas dirigée contre aucun individu mais contre des pratiques. « Il incombe donc à ceux qui s’adonnent à ces pratiques de procéder à leur propre examen de conscience afin de freiner le fléau et favoriser le sursaut national», a-t-il conseillé.
Ensuite, le chef de l’État a évoqué les efforts déployés pour restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national, pratiquer une gouvernance vertueuse, organiser des élections transparentes et crédibles, satisfaire les revendications sociales. «Sur ce point, notre guide sera le Programme d’action du gouvernement», a-t-il dit à ses hôtes.
Enfin, le président de la Transition a axé le quatrième point sur la redéfinition de nos relations avec certains de nos partenaires qui se fera sur la base de la reconnaissance de notre souveraineté sur des sujets spécifiques liés à l’avenir de notre patrie.
Oumar DIAKITÉ
Source : L’ESSOR