« Migrations : partir ou rester ? » tel était le thème d’un dialogue démocratique organisé, le jeudi 25 janvier 2018, par l’Association SEMFILMS et Ciné droit libre Bamako à l’occasion de sa 3ème édition en partenariat avec la Maison de la presse et l’ambassade des Pays-Bas. La rencontre a enregistré autour du panel la présence du représentant spécial de la CEDEAO, Cheaka Aboudou Touré, de l’altermondialiste, Aminata Dramane Traoré et non moins ex-ministre de la Culture et du Tourisme du Mali, du représentant du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Tahirou Sidibé et de l’artiste Didier Awadi. Selon Aboudou Touré Cheaka, la migration est le moteur du peuplement de la terre et des continents.
Cette 3ème édition du festival Ciné droit libre placée sous le thème central : « migrations : loin de chez moi ? » se propose de trouver une solution à l’épineuse question de la migration qui domine l’actualité en Afrique et dans le monde. Cependant, il faut noter que les avis sont divers sur l’équation de partir ou de rester chez soi. L’objectif général recherché à travers ce débat était de réunir les différents acteurs de la société civile et des chercheurs, les organisations internationales engagées pour proposer des solutions fortes en vue de pallier aux problèmes liés au phénomène des migrations. Pour le représentant du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Tahirou Sidibé la mobilité est un droit mais que ça se passe dans un cadre légal. Le représentant spécial de la CEDEAO, Cheaka Aboudou Touré, parlant en tant que citoyen de la CEDEAO, estime que la migration a un sens positif. Selon lui, elle est le moteur du peuplement de la terre et des continents. Donc, dira-t-il, la condition liée au développement du savoir et le meilleur moyen pour véhiculer et de partager des expériences. « La mobilité est un droit fondamental de l’homme absolument nécessaire et même indispensable. », a-t-il dit. Pour sa part, l’altermondialiste, Aminata Dramane Traoré et non moins ex-ministre de la Culture et du Tourisme du Mali a relevé que son jugement sur le phénomène migratoire est que l’Afrique est culpabilisée aujourd’hui. Pour elle, les gens s’en prennent au président Américain Donald Trump à cause ses propos de « Pays de merde ». « Trump dit haut et fort ce que les autres pratiquent tous les jours. Si vous voulez aller chez quelqu’un qui ne veut pas de vous, alors restez chez soi. », a-t-elle expliqué. Avant d’inviter la société civile à une prise de conscience collective pour relever le défi d’un modèle économique pour nos pays en Afrique. Selon Aminata Dramane Traoré, il est possible de renverser les flux financés mais la balle est dans le camp d’une société civile avertie. A l’en croire, il existe beaucoup de potentialités en Afrique. « Le Mali devrait relever le défi du coton pour en faire des habits mais les basins sont importés dans notre pays. » a-t-elle regretté.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain