La ministre des Infrastructures et de l’équipement, Mme TRAORE Seynabou DIOP, entame à partir d’aujourd’hui, une visite de trois jours dans la région de Kayes pour s’enquérir de l’état d’avancement des chantiers routiers en cours d’exécution, notamment le 2e pont de Kayes, la route Kayes-Sadiola, etc. Mme la ministre donnera des orientations nécessaires et prendra des décisions idoines, si nécessaire, pour l’exécution, dans les délais, des chantiers en cours.
Selon des sources proches du département, Mme la ministre et sa délégation doivent visiter les chantiers de construction et de bitumage de la route Kayes-Sadiola. Lancés en mai 2017, à la faveur de la « Grande offensive présidentielle » (GOP), les travaux de construction et de bitumage de la route Kayes-Sadiola, longue de 90 km, financés à 100 % par le budget national pour un montant total de plus de 42 478 milliards FCFA sont exécutés par l’entreprise COVEC-Mali pour un délai d’exécution de 24 mois.
Fixer les bras valides
Les impacts socioéconomiques attendus, à travers la réalisation de la route Kayes Sadiola, sont nombreux et variés.
Ainsi, elle permettra, entre autres, la création de milliers d’emplois directs et indirects. Toute chose qui contribuera, dit-t-on à réduire incontestablement le départ massif des jeunes en exode, notamment les routes mortelles du Sahara et des océans. La réalisation de cette voie, selon les autorités, est un pas de plus pour l’intégration et des échanges commerciaux ; la réduction du coût du transport avec un impact sur le coût des produits agricoles ; l’amélioration des revenus des populations riveraines avec la création des activités génératrices de revenus, etc.
Lors du lancement des travaux, Mme la ministre a vivement invité l’entreprise au respect de la qualité, du délai contractuel et de l’enveloppe financière.
Aussi, a-t-elle témoigné, avec la réalisation de la route Kayes-Sadiola, le calvaire tant enduré par les usagers de la voie sera un mauvais souvenir ; les risques d’accident dus à l’état de la route seront significativement diminués ; les embourbements pendant l’hivernage seront oubliés. Aussi, l’écoulement des fruits, des légumes, des produits agricoles sera-t-il assuré à temps et en sécurité créant du coup un cadre de vie et environnemental amélioré pour les populations.
La réalisation de la route Kayes Sadiola est, à l’instar des 4 autres projets prioritaires (Banconi-Dialakorodji-Safo-Nossombougou ; Yanfolila-Kalana-Frontière de la Guinée ; Barouéli-Tamani et Kangaba-Dioulafoundo-Frontière guinéenne, l’aboutissement de la vision du Président IBK de faire du Mali, « un pays émergent, à travers notamment le développement et la promotion des infrastructures routières à effet de rapprocher les zones de production des zones de consommation, de développer les agropoles et de valoriser les potentialités minières, agropastorales et touristiques ; de créer des industries et des emplois, de renforcer les échanges commerciaux et l’intégration ; toutes choses qui visent à améliorer les conditions de vie des citoyens où ils se trouvent ».
Une nouvelle génération
de pont
En plus de la construction de cette voie, un autre chantier non des moindres, faisant la fierté des Kayesiens, est la réalisation du deuxième pont qui lie les deux parties de cette ville traversée par le fleuve Sénégal. En effet, en marge des activités des Journées mondiales de la femme rurale et de l’alimentation 2017, faut-il rappeler, le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, avait visité, le chantier du 2e pont de Kayes et de ses voies d’accès, dont la réalisation est financée par le budget national pour un coût de plus de 55 587 milliards de FCFA.
Si l’état d’avancement des gros œuvres était de 25 % ce jour, le Président IBK avait révélé que le 2e pont de Kayes serait « d’une nouvelle génération, plus large, plus adaptée aux mouvements des hommes et des biens et plus sûr ».
La construction de ce pont et de ses voies d’accès va remédier à d’énormes difficultés que rencontrent, ces temps-ci, les populations de la ville de Kayes, au regard de l’inadaptation et l’état de vétusté de l’actuel pont qui ne répond plus aux normes de sécurité requises pour le trafic routier.
Le futur pont, une fois terminé, rassure-t-on, au niveau du département, va doublement contribuer à la fois au développement économique de la région de Kayes et de l’ensemble du Mali, tout en améliorant la sécurité, le confort et le cadre de vie des populations de la première région et des usagers de la route Kayes-Bamako.
Les travaux de ce gigantesque ouvrage consistent en la construction du pont et de l’aménagement de ses voies d’accès, d’une longueur totale de 16,7 km.
La construction du pont est exécutée par l’entreprise SOMAFREC, pour un montant de plus de 36, 588 milliards de FCFA, pour un délai d’exécution de 24 mois.
Libérer la circulation à l’intérieur de Kayes
En plus de la construction du nouveau pont, les travaux consistent également en la réalisation de voie d’accès à l’infrastructure. Des réalisations qui sont de nature à désenclaver la ville et à la rendre plus propre et plus attrayante. Ces travaux d’aménagement des voies d’accès au pont portent sur une longueur totale de 16,7 km. Ils seront exécutés par l’Entreprise chinoise COVEC-Mali, pour un coût de 18 milliards 999 millions 399 mille 534 FCFA TTC pour un délai d’exécution de 15 mois, hors saison des pluies.
En ce qui concerne la surveillance et le contrôle des travaux, ils sont confiés au Bureau d’étude CIRA pour un montant de 1 milliard 879 millions 159 mille 944 FCFA toutes taxes comprises pour un délai d’exécution de 27 mois.
Au fait, les prestations de la mission de contrôle portent notamment sur la validation des projets d’exécution, le contrôle des dispositions techniques prévues pour l’exécution des travaux, le contrôle géotechnique, topographique, administratif et financier, ainsi que la coordination entre les intervenants.
À l’issue de la visite guidée du chantier, le Président IBK, au cours de son séjour kayesien en 2017, déclarait : « jusqu’ici, nous n’avions qu’un pont à Kayes, lequel est saturé et a besoin d’être revu. Ce qui est en cours aujourd’hui. Ce pont est attendu. Il sera d’une nouvelle génération, plus large, plus adapté aux mouvements des hommes et des biens et plus sûr. Vu l’importance du trafic entre deux pays voisins, le Sénégal et le Mali, il fallait accompagner cela ». Aussi, a-t-il fait savoir, ce pont est l’espoir pour toute la région de Kayes.
« C’est vraiment un espoir de mieux être d’abord, de pouvoir d’achat en hausse pour les populations. Toutes choses qui me sont très chères. Ce pont va être un instrument d’appui à nos efforts de promotion et de développement de la région de Kayes », a fait savoir le Président Ibrahim Boubacar KEITA.
En tout cas, la visite de terrain de Mme la ministre des Infrastructures et de l’équipement va, non seulement booster le rythme des travaux, mais fera également une façon de prévenir les entreprises qu’elle les tienne à l’œil, conformément à la mission à elle confiée par les plus hautes autorités.
Joindre l’utile à l’agréable
En plus de ces activités de visite de terrain, des chantiers relevant de son département, nous apprend-on, Mme la ministre est la marraine d’un tournoi interscolaire d’athlétisme, dont la finale se jouera le samedi. Naturellement, elle sera avec la délégation qui l’accompagne, de cette fête sportive.
Pour rappel, en 2003, avec la crise ivoirienne, le transport routier vers le Sud de notre pays a été bloqué. Toute chose qui a conduit à réactiver la voie ferrée et surtout la construction des deux corridors routiers entre Bamako-Dakar. Ainsi, en raison du trafic routier en augmentation, et notamment des poids lourds reliant Dakar à Bamako, le pont métallique, construit en 1998, sous l’impulsion d’un certain Ibrahim Boubacar KEITA, alors Premier ministre, a connu une usure précoce et a dû être réhabilité en 2009.
Les travaux, d’un coût de près de 2 milliards de FCFA, ont perturbé fortement la circulation, le trafic sur le pont ayant été interrompu pendant 3 mois, précisément. En tout cas, avec la réalisation du 2e pont de Kayes, dont le chantier avance à souhait, c’est un rêve d’un demi-siècle pour toute une région, voire de tout un peuple qui est en train de se concrétiser. Un souhait maintes fois exprimé par les populations de la ville, à travers des messages oraux et écrits à tous les.
Par Sékou CAMARA
Info-matin