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Changements climatiques : L’IMPORTANCE CAPITALE DES PREVISIONS METEOROLOGIQUES

Elles constituent un outil essentiel d’alerte précoce, conçu pour prévenir des dangers, sauver des vies humaines et préserver les moyens de subsistance

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Notre planète fait face à un fléau : le phénomène des changements climatiques. C’est l’un des facteurs qui exacerbent la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la faible croissance économique qui frappent particulièrement le continent africain. Les économies basées sur une agriculture tributaire de la pluie sont fortement exposées aux variations climatiques saisonnières. La production hydroélectrique, les ressources en eaux pour l’irrigation, la pêche, le pastoralisme, les activités de valorisation après récolte, les populations établies dans les zones inondables, la santé et les investissements se trouvent tous menacés par les effets des changements climatiques. C’est pourquoi de nos jours, disposer d’informations climatologiques et météorologiques fiables est d’une importance capitale. Ainsi, les prévisions météorologiques journalières, hebdomadaires, mensuelles et saisonnières, constituent un outil essentiel d’alerte précoce, conçu pour prévenir des dangers, sauver des vies humaines et préserver les moyens de subsistance. L’exploitation, l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des informations météorologiques favorisent le développement. Car, elles favorisent la prise de décision dans le domaine de l’agriculture, de la santé, de l’assurance et des opérations commerciales. Elles interviennent également dans les secteurs d’activités comme l’énergie et les transports. Aussi, une meilleure connaissance locale de l’évolution du climat permet de mieux s’adapter à la situation. C’est dans ce cadre que nombre de services ont recours aux informatiques météorologiques pour réaliser certains travaux ou certaines de leurs opérations. Parmi les utilisateurs de ces informations, on peut citer, les services agriculture et ses activités connexes en premier lieu, la santé, l’éducation, la protection civile, les transports, les acteurs des bâtiments et travaux publics, l’aéronautique, les services de protection de l’environnement, etc. Compte tenu de ce rôle vital des informations météorologiques, la conférence mondiale sur le climat tenue à Genève (Suisse) en 2009 a instruit à l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et ses partenaires, d’instaurer un cadre mondial pour les services climatiques. Ceci, afin de consolider la production, l’accessibilité, la fourniture et l’application des services et prévisions climatiques scientifiquement étayés. En octobre 2011, lors d’une réunion de consultation entre l’OMM ses partenaires, il a été identifié le besoin urgent de mettre sur pied des ateliers nationaux qui permettraient aux gestionnaires de catastrophes naturelles, coordinateurs de projets de développement et décideurs politiques, de se réunir avec les fournisseurs d’informations climatiques pour construire un cadre pour les services climatiques. Ces travaux ont abouti à la création au Mali, du Cadre national pour les services climatiques (CNSC). Il est piloté par Mamadou Adama Diallo, coordinateur des opérations pluies provoquées à l’Agence nationale de la météorologie (Mali-Météo). Selon lui, l’objectif global du CNSC est de renforcer la collaboration entre les institutions nationales chargées de la production, la diffusion et l’utilisation des services climatiques. Il vise par ailleurs, à renforcer l’observation et la surveillance du climat, élaborer et diffuser des produits et des applications adaptés aux besoins des différents secteurs sur la base des données recueillies et renforcer les capacités des infrastructures et des ressources humaines nécessaires, pour fournir des services climatiques performants. pays pilote. Le CNSC offre comme avantage, la possibilité de fournir des informations climatologiques aux usagers et décideurs politiques, en vue de la protection des personnes et des biens. Il permettra de réduire les risques des catastrophes sur les principaux secteurs socio-économiques qui sont l’agriculture, la sécurité alimentaire, la santé, l’eau, le transport et l’énergie, par la diffusion des messages d’alerte. Enfin, le cadre sera un outil d’optimisation des investissements se traduisant par des gains significatifs dans les secteurs sensibles, indique Mamadou Adama Diallo. Pour ce faire, le CNSC s’appuiera sur les capacités des structures existantes et les renforcera en assurant une meilleure coordination. Dans un premier temps, précise son coordinateur, il apportera de grandes contributions aux secteurs clés prioritaires que sont, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la santé, l’eau et la réduction des risques de catastrophes. De façon progressive, le cadre prendra en compte d’autres secteurs, notamment ceux de l’énergie, des infrastructures et des BTP. Pour que le progrès soit possible, il faudra poursuivre le renforcement des capacités dans toutes les composantes, estime Mamadou Adama Diallo. Etant donné qu’aucune institution n’est à mesure de répondre à la multiplicité des besoins en matière de services climatiques dans un même pays, il est donc nécessaire d’instaurer une collaboration active entre les diverses institutions sectorielles concernées, par delà les frontières administratives, fonctionnelles et disciplinaires. C’est ce qui a motivé le choix du Mali, du Burkina Faso et du Niger par l’OMM, comme pays pilote pour le démarrage du CNSC en Afrique de l’ouest. Le cadre est composé de trois groupes de travail. Le premier est le groupe de travail pluridisciplinaire pour les services climatiques (GTP-SC). Il est chargé de produire et de mettre à disposition les données et informations sur le climat en fonction des besoins des utilisateurs et selon des normes convenues. Le second groupe de travail, recherche, modélisation et prévision a pour mission de mettre à profit les capacités scientifiques et les résultats des travaux de recherche pour répondre aux impératifs des services climatiques. Sa composition est fonction des besoins spécifiques des autres groupes. Le dernier groupe de travail, communication, permettra aux prestataires et aux bénéficiaires de services climatiques, de dialoguer et d’améliorer l’efficacité du CNSC. Mali-Météo a été désignée, structure d’encrage du cadre. Elle est responsable et coordinateur de l’ensemble des activités du CNSC. Le service national de la météorologie du Mali a ainsi conduit l’assistance agro-météorologique au monde rural, en coordonnant l’ensemble des activités du groupe de travail pluridisciplinaire (GTPA), de sa création à nos jours. Compte tenu de l’expérience et à l’image du GTPA, il sera mis en place auprès de Mali-Météo, un groupe de travail pluridisciplinaire pour les services climatiques. Il sera chargé d’élaborer les produits climatologiques pour les besoins des différents secteurs socio-économiques. Ainsi, le GTP-SC sera composé de 5 sous groupes que sont, la sécurité alimentaire, la santé, la gestion des catastrophes naturelles, les ressources en eau et énergie, les transports, les routes et le BTP.

C. A. DIA

 

Forêts : UNE RESERVE DE VIE TRES UTILE

Les forêts sont biologiquement plus diverses que tout autre écosystème terrestre. Elles couvrent environ 31% de la surface de la Terre, soit près de 4 milliards d’hectares, et contiennent plus des deux tiers des espèces vivantes terrestres. Les forêts tropicales qui ne constituent que 6% des terres émergées, possèdent plus de la moitié de la biodiversité terrestre. Etant la plus vaste forêt tropicale humide au monde, la forêt amazonienne détient une importante biodiversité. Le bassin amazonien à lui seul abrite un quart des espèces terrestres (Convention sur la diversité biologique, 2011). La vie humaine est intrinsèquement liée à la biodiversité. Si nous pouvons modifier notre relation à la nature, nous ne pourrons en modifier notre dépendance. L’homme se sert des services que nous rend la nature et nous leur devons tout en termes d’existence. Selon la FAO, plus de 1,6 milliard d’individus dépendent des forêts comme source de revenus. La biodiversité forestière est la base de plus de 5000 produits commerciaux : lin, coton, huiles aromatiques, huiles essentielles, miel, résines, champignons, caoutchouc, produits pharmaceutiques… Nous connaissons bien ces produits générés par les forêts. Ces services d’approvisionnement représentent à nos yeux une valeur marchande. Par contre, de nombreux services fournis par les forêts ne sont pas reconnus ou sous-estimés dans notre économie de marché, alors qu’ils sont indispensables, c’est par exemple le cas des services de régulation ou culturel. Or, chaque année, 13 millions d’hectares de forêts disparaissent (principalement dans la zone tropicale) notamment parce que le marché actuel ne parvient pas à reconnaître les services rendus par les forêts. Afin de mettre fin à leur destruction, il faut connaître et comprendre l’intégralité des services qu’elles nous rendent. Les services de régulation fournis par les forêts sont les bénéfices obtenus par les processus écosystémiques. A l’échelle globale, les forêts jouent un rôle important dans le climat en séquestrant du CO2, gaz à effet de serre. Les arbres captent du carbone par la photosynthèse dont une partie est incorporée dans les matières organiques et l’autre est rejetée par la respiration ou indirectement par la décomposition de feuilles mortes, débris et racines mortes. Le bilan de ce flux de carbone est que la quantité de CO2 fixée est supérieure à celle rejetée, ce qui confère aux forêts un statut de « puits de carbone ». En revanche, les émissions causées par la déforestation et la dégradation des forêts contribueraient à plus de 15% des émissions annuelles mondiales totales de gaz à effet de serre (Convention sur la diversité biologique, 2011). Les forêts tropicales peuvent aussi « refroidir » la Terre par évapotranspiration d’énormes volumes d’eau et la création de nuages qui réfléchissent la lumière du soleil vers l’espace. La forêt amazonienne à elle seule rejette autour de 8 milliards de tonnes de vapeur d’eau dans l’atmosphère chaque année. Les forêts constituent une protection naturelle contre les tempêtes, inondations et glissements de terrain. Elles jouent un rôle protecteur primordial pour des millions de personnes qu’ils vivent dans les terres ou en façade maritime, jouant le rôle de tampon entre l’eau, le vent et les habitations. De plus, les forêts contrôlent le ruissellement des eaux en stockant l’eau de pluie puis en la rejetant progressivement dans les aquifères, ce qui réduit les risques d’inondation et de glissement de terrains. Une étude de 2005 de la NASA a révélé que la fumée issue des forêts brûlées inhibe la production de nuages et donc diminuent les précipitations. Par ailleurs, en remplaçant la forêt tropicale par des terres d’agriculture ou d’élevage on augmente la réflectivité de la terre, on absorbe moins l’énergie du soleil et on diminue en conséquence le régime des précipitations. Agissant comme des pompes, les forêts entrainent les précipitations à partir des zones côtières dans les zones continentales. La forêt non seulement génère l’eau mais aussi la nettoie. Elle agit comme une véritable station d’épuration, filtrant polluants, métaux lourds, azotes à travers les systèmes racinaires avant de venir se reposer dans les nappes phréatiques pour poursuivre son long cycle de l’eau. Trois quarts de l’eau douce accessible provient des bassins versants des forêts. Les forêts purifient l’eau potable des deux tiers des grandes villes des pays en développement. L’exemple de la ville de New York qui a préféré restaurer les fonctions écologiques du bassin versant alentour d’où provenait l’eau plutôt que de construire et exploiter une station de traitement.

Source notre-planète.info

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