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CHANGEMENT CLIMATIQUE 280 000 000 FCFA pour réduire la pression à Nara

La caravane de presse sur le Projet de gestion des ressources naturelles et changements climatiques (PGRNCC) se poursuit en deuxième région. Dans la cité Hawa Niamé Keïta, Nara, 49 groupements et 84 individus ont bénéficié des activités génératrices de revenus, soit plus de 500 000 000 de FCFA en ans deux.

nara ville region

Dans le cercle de Nara, le Projet de gestion des ressources naturelles et changements climatiques (PGRNCC) couvre sept des onze communes du cercle : Dabo, Dily, Fallou, Guire, Krona, Niamana, Ouagadou. Il est initié par le gouvernement du Mali sur financement de la Bande mondiale et du fonds mondial pour l’environnement.
Modibo Keïta est berger dans son village à Dembassala, dans la commune rurale de Ouagadougou (cercle de Nara). Chaque dimanche, il accompagne les bœufs au marché de Nara, la veille de la foire hebdomadaire de la ville. Depuis l’hivernage, il n’a pas accompagné les bœufs au marché. Il se consacre à sa nouvelle activité, l’embouche ovine.
Modibo Keïta « C’est ma quatrième vente des béliers. A chaque vente, je peux faire un bénéfice de peu près 500 000 F CFA. Avec ces bénéficies, je renouvelle mon parc. Après je subviens à mes petits besoins avec le reste de l’argent»
A travers la composante 3, activités génératrices de revenus (AGR) du Projet de gestion des ressources naturelles et changements climatiques (PGRNCC), Modibo a pu réaliser son micro-projet dans son village. Ils sont 15 groupements et 31 particuliers à avoir bénéficié en 2016 et 2017 des financements d’AGR du PGRNCC dans la commune de Wagadou.
Si à son début, Modibo a commencé son activité avec 15 béliers, aujourd’hui on n’y compte plus de 35 têtes dans son parc bélier. Le quadragénaire trouve plus d’intérêt à sa nouvelle activité génératrice de revenu « Accompagné les animaux des éleveurs est un travail temporel et souvent à risque en cas de perte d’animaux. Quand on prend de l’âge, il faudra laisser la place aux plus jeunes. Dans mon village, je peux mener mon activité, tout en formant d’autres jeunes frères ou mes enfants pour assurer la relève »
En plus de Modibo Keïta, le projet a permis à 163 personnes dans la commune Wagadou de laisser la production du charbon au profit de d’autres activités génératrices de revenu moins destructrices de l’environnement.
Sur les deux années d’exécution, le PGRNCC à travers l’Association malienne pour la protection de l’environnement ‘’Stop Sahel’’, a financé 133 microprojets d’AGR dans les domaines de l’embouche, de l’artisanat, de la pisciculture, du maraichage, du fauchage d’herbes, et dans la production du henné et des plants. L’enveloppe globale s’élève à 529 921 405 de FCFA.
Pour 2018, les financements du PGRNCC, selon le chef d’antenne de Stop sahel, sont estimés à 280 000 000 F CFA et seront répartis entre Ouagadougou, Krona, Dally, Guire, les quatre communes d’intervention de l’ONG.
Du 23 au 24 octobre, la caravane de presse a aussi fait le tour des réalisations faites par le Projet de gestion des ressources naturelles et changements climatiques (PGRNCC) dans le domaine de la gestion durable des terres. Dans les sept communes de Nara, les paysans bénéficiaires du PGRNCC ont mis en pratique les technologies et pratiques d’adaptation aux changements climatiques apprises. Le secteur de l’agriculture a introduit des variétés améliorées auprès des paysans formés au niveau des communes des sept communes. En fonction des technologies qu’ils veulent mettre en application, ils ont été équipés.
Pour Daouda Traoré, chef du secteur agriculture à Nara, les paysans sont satisfaits de ces technologies vulgarisées auprès d’eux. « Nous sommes dans le sahel, la quantité d’eau qu’on reçoive est très insuffisante pour nos cultures. Ces technologies appliquées ont permis d’améliorer la structure du sol. Elles fournissent des éléments nutritifs au plan et fait une rétention d’humidité en cas d’arrêt prolongé des pluies. Ceci a permis aux cultures ne pas souffrir pendant une certaine période. Sur les parcelles qui ont reçu ces technologies, la quantité d’eau tombée a été suffisante pour le développement de ces cultures et les a permis de boucler leur cycle végétatif ». Les résultats du projet sont appréciables, a ajouté le préfet de Nara, Issoufiana Abdoulaye. Car, dit-il, il s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la sous composante appui à l’aménagement et à la gestion des parcours prenant en compte les défis du changement climatique, volet qui incombe à la Direction locale des productions et des industries animales, le PGRNCC a mené des activités. Parmi lesquelles, la mise en place des périmètres pastoraux dans les sept communes couvertes par le projet, le balisage des pistes de transhumance, le forage et la réhabilitation et des points d’eau au niveau des communes.
D’autres réalisations, la mise en place des sociétés coopératives de gestion et leur dotation en kits d’enrichissement et de bœufs. Le rôle de ces équipements, explique Ousmane Djiré, chef service de la DNPIA Nara est de faire des pare-feu à l’intérieur des périmètres pastoraux identifiés « Nous sommes dans le sahel, il y a chaque année des feux de brousses. Dans notre intention quand on va installer les périmètres, ils vont utiliser ces bœufs et charrues pour faire les pare-feu et éviter les feux de brousse. Même s’il y a des feux de brousse, le périmètre est épargné ».
Kadiatou Mouyi Doumbia
envoyée spéciale

 

Source: lesechos

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