Le nouveau traité en vigueur de la BCEAO établi en 2010 consacrant sa privatisation dit clairement à son article 4 ce qui suit : « La Banque Centrale est indépendante de tous les États de l’Union. » Ce qui veut dire qu’aucun employé de la BCEAO ne représente un état africain contrairement aux représentants de l’état français.
Avant 2010 c’était le Conseil des Ministres de l’UEMOA qui concevait la politique monétaire de la BCEAO. Ce Conseil des Ministres a été remplacé par un Comité de la Politique Monétaire (CPM) au sein de la BCEAO. Ce Comité définit désormais les objectifs exécutés par la BCEAO elle-même. Il faut souligner qu’au sein du CPM, les représentants de l’état français ont une voix délibérative tandis que le Président de la Commission de l’UEMOA a une voix consultative. Le président de la commission de l’UEMOA et le conseil des Ministres avaient commencé à prendre de plus en plus des positions fortes et souveraines, avant de se voir dépouillés de ce pouvoir sur la politique monétaire qui avait permis à l’Union d’échapper à la crise économique de 2001 à 2008.
L’article extrait de ce traité résume désormais le caractère de cette ruse :
Art. 36 : En aucun cas, la Banque Centrale ne peut aider les Etats.
Les Etats cotisants ayant été réduits à de simples clients lambda et consultants extérieurs, la BCEAO est devenue une simple banque commerciale et un guichet de distribution. C’est le lieu pour nous d’inviter la Sénatrice centriste française Nathalie Goulet à venir s’instruire sur le pouvoir de la monnaie.
Lorsque deux belligérants sont en guerre celui qui contrôle l’émission et la mise en circulation de la monnaie est le maître absolu de cette guerre. Napoléon Bonaparte en 1815 l’avait bien compris : « Lorsqu‘un gouvernement est dépendant des banquiers pour l‘argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. […] L‘argent n‘a pas de patrie ; les financiers n‘ont pas de patriotisme et n‘ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain. » Monarchy or Money Power.
Réduire donc les louages de la monnaie à ses fonctions commerciale et économique, ou la limiter à une succession de formules mathématiques, c’est faire preuve d’une ignorance pitoyable de l’étendue de son pouvoir géopolitique.
Au Chinois Hong Bing Song dans son ouvrage “La chine et le nouvel ordre mondial“, d’enchérir « Déclencher une guerre et la financer cadrent parfaitement avec les intérêts des banquiers ».
Et que dire, James Madison, 4ème – président des États-Unis « L‘histoire relate que les banquiers ont utilisé toutes sortes d‘abus, d‘intrigues, de supercheries et de violences possibles pour obtenir le contrôle des gouvernements en contrôlant l‘argent et son émission».
L’une des principales banques qui finançaient les belligérants de la deuxième guerre mondiale était basée à Bâle en Suisse. C’est la Banque Centrale des banques centrales du monde : la BRI (Banque des Règlements Internationaux). Aujourd’hui ses 21 principaux dirigeants et tous ses employés jouissent d’une immunité absolue et à vie.
Le New York Times précisait après la deuxième guerre mondiale que « Pendant la guerre, la BRI devint de facto le bras de la Reichsbank, acceptant l’or volé par les nazis et pratiquant des opérations de changes pour l’Allemagne nazie.
L’alliance de la banque avec Berlin était bien connue à Washington D.C et Londres. » Michael Snyder de Economic Collapse de préciser que : « Mais le besoin de maintenir la BRI fonctionnelle, de maintenir les couloirs nouveaux de la finance transnationale ouverts, fut ce sur quoi les deux côtés tombèrent d’accord. Bâle était l’endroit idéal, car perché sur le côté nord de la Suisse, pratiquement sur la frontière avec l’Allemagne et la France. Quelques kilomètres plus loin, des soldats allemands et alliés mourraient à la guerre. Rien de tout cela ne comptait pour la BRI. Les réunions furent suspendues, mais les relations entre la banque et tous les belligérants demeurèrent cordiales, professionnelles et productives. Les nationalités n’avaient aucune espèce d’importance. La loyauté essentielle était à la finance internationale. Le président de la banque, Thomas Mc Kittrick était américain. Le General Manager, Roger Aubouin, français, son assistant, Paul Hechler était allemand et membre du parti nazi et signait ses correspondances d’un “Heil Hitler!”. Le secrétaire général, Rafaelle Pilotti était italien. Per Jacobssen, le conseiller de la banque était suédois. Ses assistants ainsi que ceux de Pilotti étaient britanniques. »
Vous l’aurez compris, la victoire sur Hitler a été possible grâce à l’intervention d’un pays qui n’avait pas de représentant dans la BRI. Si la Russie était restée dans un esprit d’expectative, la guerre aurait durée 10ans de plus. Tous les pays qui étaient engagés dans la guerre trouvaient le moyen de s’entendre sur le financement de cette guerre dans une ambiance conviviale. C’est qui se passe au Mali actuellement. Le Mali est passé d’une guerre contre le terrorisme à une guerre de retour sur investissement.
Au lendemain de la chute d’IBK, la France avait appelé ses valets locaux à ordonner à la BCEAO la fermeture de ses annexes au Mali. Il n’y a ni état, ni rébellion, qui peuvent résister à la fermeture de la banque centrale. C’est très étonnant que jusqu’à ce jour on continue à fournir cette monnaie néonazie au nord Mali et il n’y a toujours pas de gel des comptes des chefs terroristes bien connus.
Aujourd’hui tout le problème du G5 Sahel, c’est le nord Mali avec sa capitale Kidal. Kidal que la France avec ses alliés ont choisi d’en faire une capitale autonome à l’intérieur du Mali. Aussi l’arsenal militaire inutilement déployé au nord Mali a-t-il neutralisé les terroristes ? La Suisse n’avait pas d’armée mais elle n’avait jamais été inquiétée. Sa seule arme était l’émission de la monnaie pour les belligérants. Si la politique monétaire de la BCEAO était toujours dirigée par la commission de l’UEMOA, la situation aurait évolué autrement.
Que la France, seul état membre de la BCEAO, mette fin à la circulation de sa monnaie néo-nazie, le FCFA dans le nord Mali. Que ni l’Algérie, ni la Mauritanie, n’autorisent l’utilisation de leur monnaie quand la France et son guichet de distribution décideront de leur couper leur FCFA.
On ne gagne jamais une guerre en ayant le même partenaire d’émission monétaire. La victoire sur les terroristes au sahel commence par la prise du contrôle de leur masse monétaire. C’est de L’hypocrisie pure et simple de chanter en coq gaulois à la guerre contre le terrorisme alors qu’on détient les clés de cette guerre. La France sait que, tant que le combat contre les terroristes se résumera à des ratissages ponctuels avec moins de 1000hommes sur ces 5100 soldats néo coloniaux, elle restera aussi longtemps qu’elle le veut au Sahel. La prospérité de la France et sa survie dans les 20 prochaines années, dépendront du degré de misère qu’elle maintiendra en Afrique contre les africains. Si vous comprenez ce principe, vous comprendrez pourquoi la France trouve suffisamment d’argent pour faire la guerre et n’en dispose pas pour faire la paix qui lui fera perdre une création monétaire équivalente à celle d’une masse salariale de 5100 militaires, hormis son marché d’armement. Le plus petit salaire d’un soldat français au « jeu5 »Sahel tourne autour de 3 millions de Fcfa/mois.
Une paix absolue est très nuisible à la création monétaire par les banques centrales et pour ceux qui les contrôlent.
Œil D’Afrik
Le Président Larba Israël LOMPO
Source : Nouveau Réveil