La nouvelle présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, élue lundi par le parlement, a pris ses fonctions jeudi après avoir prêté serment sur la constitution, a constaté un journaliste de l’AFP.
Catherine Samba Panza, 59 ans, première femme à accéder à ce poste en Centrafrique, a prêté serment devant les magistrats de la Cour constitutionnelle provisoire, lors d’une cérémonie au palais de l’Assemblée nationale, où siège le Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire), en présence notamment du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, et du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
«Je jure devant Dieu et devant la Nation d’observer scrupuleusement la charte constitutionnelle de transition, de garantir l’indépendance de la justice, l’intégrité du territoire, de préserver la paix (…) de conserver l’unité nationale sans aucune considération d’ordre ethnique, régional, religieux, confessionnel», a déclaré la nouvelle présidente. Elle s’est aussi engagée à n‘«œuvrer que pour l’intérêt national» et «non à des fins personnelles».
Peu avant la prestation de serment, Catherine Samba Panza s’était entretenue avec Laurent Fabius, dont la présence est un «signal fort de la France et du président (François) Hollande de vouloir m’accompagner dans ma mission», a-t-elle affirmé à l’issue de cet entretien.
«Sans l’intervention de la force Sangaris, je ne sais pas où le pays serait aujourd’hui. Je suis profondément reconnaissante à la France», a-t-elle ajouté. Le chef de la diplomatie française a une nouvelle fois félicité la nouvelle présidente: «Nous avons su qu’une femme remarquable serait à la tête de ce pays.» «Nous sommes et nous serons à vos côtés», a assuré Laurent Fabius.
La nouvelle présidente devrait nommer rapidement son Premier ministre, probablement d’ici vendredi soir, selon des sources politique et diplomatique, pour avoir en début de semaine un gouvernement prêt à relever le défi de restaurer la paix après des mois de haines intercommunautaires et de violences.
AFP