«Femme et politique : enjeux, défis et perspectives », tel était le thème d’une conférence-débat organisée, samedi dernier, par le bureau exécutif national du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (PRVM-FASOKO). L’activité, qui s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, a réuni au siège du parti (sis à Niamakoro, Cité Unicef) des cadres, militants et sympathisants venus des 6 communes du district de Bamako et de Bafoulabé. Des représentants de plusieurs partis amis dont le RPM-l’Alliance EPM, YELEMA et l’Alliance pour la République (APR) avaient aussi effectué le déplacement.
En présence de Mamadou Oumar Sidibé, président du PRVM-FASOKO, la conférence a été animée par Mme Sidibé Djita Ba et Aminata Diakité, respectivement représentante du cabinet du président et vice-présidente du bureau national des femmes du parti.
Deux objectifs essentiels étaient assignés à cette rencontre d’échanges. Premièrement, donner aux femmes de grandes astuces pour pouvoir s’assumer sur les scènes politiques. En effet, selon Aminata Diakité, « généralement les femmes sont là pour seulement aller voter, mais s’il s’agit de devenir membre actif dans les partis, elles ne sont pas très partantes ». Et deuxièmement, le parti entendait rappeler aux femmes la symbolique du 8 mars, dont la célébration ne devrait point se résumer à l’organisation d’activités folkloriques. « Nous voulons montrer qu’on doit joindre l’utile à l’agréable», a soutenu Aminata Diakité.
Durant la rencontre, en plus du thème principal, quatre autres thématiques liées à la participation des femmes à la politique ont été abordées par les panelistes, à savoir : « Femme comme locomotive de la santé », « Politique et entreprenariat féminin », « Evolution du 8 mars vue par les femmes politiques », et « l’Unité des femmes pour le développement ». La présentation de chacune d’elles a été suivie de discussions et d’échanges fructueux pour les l’ensemble des participants.
Justifiant le choix de la thématique « Femme comme locomotive de la santé », Aminata Diakité a soutenu que la cause de la plupart des maladies est liée à l’insalubrité. Pour elle, «il faut qu’on apprenne aux femmes que la salubrité, c’est la santé ». Quid de la participation des femmes dans la politique ? En la matière, la loi exige des partis politiques d’accorder un quota (30%) aux femmes. Cependant, a regretté Aminata Diakité, « souvent la plupart des partis ont des difficultés à trouver ce quota, parce que celles qui sont intellectuelles ne prennent pas la peine de s’y mettre». Aussi, a-t-elle lancé cet appel pressant à l’endroit des femmes : « Il faut qu’on se lève, qu’on redouble de courage et qu’on vienne accompagner nos grands hommes… pour démontrer que nous sommes là et que nous pouvons faire et mieux faire ».
Le président du PRVM- FASOKO a rappelé que le 8 mars, célébré tous les ans dans notre pays, est placé cette année par l’ONU Femme sous la thématique centrale « Penser intelligemment, agir de manière correcte, et innover pour le changement ». Dans cette thématique, selon Mamadou Oumar Sidibé, le Mali a choisi l’autonomisation des femmes pour lutter contre les violences faites aux femmes. « C’est dans ce cadre que nous avons choisi quatre ou cinq thématiques qui sont entre autres : Femme et hygiène, femme et entreprenariat, femme et les perspectives au Mali », a-t-il détaillé.
Pour Mamadou Oumar Sidibé, « l’autonomisation de la femme au Mali va permettre d’aller vers une émergence économique, parce qu’une femme autonome économiquement est un foyer autonome ». Et de souligner que les femmes et les jeunes constituent les deux supports du PRVM-FASOKO, constitué de 40% de jeunes et 60% de femmes.
Aboubacar TRAORé
L’Essor