Les pays africains ont célébré hier le 57e anniversaire de la création de l’Organisation de l’Union Africaine dans un contexte sanitaire difficile. Dans son message pour l’occasion, le secrétaire général de l’Union Européenne Antonio Guteress annonce que cette pandémie risque de compromettre les progrès accomplis par les pays africains dans la réalisation des Objectifs de développement durable et des buts fixés dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Il a salué la détermination des États africains dans cette lutte et demande à plus de persévérance.
« Grâce à des mesures rapides et coordonnées, les pays africains ont fait preuve d’un grand leadership », a-t-il mentionné dans son message. Le secrétaire général parle également de ces mesures prises par les États membres africains pour contenir la propagation du virus et en atténuer les conséquences socio-économiques.
Il s’est réjoui du soutien que l’Union africaine a apporté à son appel en faveur d’un cessez-le-feu mondial pour lutter contre la pandémie du COVID-19. Ainsi il exhorte les autres mouvements armés et les gouvernements concernés en Afrique de suivre les pas des groupes armés au Cameroun, au Soudan et au Soudan du Sud qui ont répondu à l’appel et déclaré des cessez-le-feu unilatéraux.
« Nous demandons un allègement de la dette et que des mesures soient prises pour maintenir l’offre des produits alimentaires, protéger les emplois et prémunir le continent contre les pertes de revenus et de recettes d’exportation » exprime-t-il.
Selon lui, tous comme le reste du monde, les pays africains devraient avoir un accès rapide, équitable, et à un prix abordable, à tout vaccin ou traitement éventuel. « Les gouvernements africains, comme tous les autres gouvernements à travers le monde, peuvent également profiter de ce moment pour élaborer de nouvelles politiques qui renforcent les systèmes de santé, améliorent la protection sociale et poursuivent des voies respectueuses du climat », dit-il.
Le diplomate de l’ONU attend aussi des pays africains l’adoption des mesures en faveur des personnes employées dans le secteur informel, dont la grande majorité sont des femmes. Il soutient que ce sera une étape importante de la reconstruction, tout comme tirer parti de la pleine participation et de l’esprit d’initiative des femmes. Il prévient que l’inclusion et le rôle mobilisateur des jeunes seront également essentiels à chaque étape.
Ce message du secrétaire général intervient alors qu’au Mali, toutes les mesures financières annoncées par le gouvernement peinent à se réaliser. Le dispositif « un citoyen un masque » n’est pas effectif partout. Les populations craignent pour leur vie et demandent aux autorités à plus de rigueur dans leurs décisions.
A. Haidara
LE COMBAT