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Célébration de la Fête du 1er Mai 2023 : «Nous avons accepté une trêve sociale. Mais cela ne doit pas amener le gouvernement à mettre les engagements dans les tiroirs», déclare Hamadoun Amion Guindo

La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), à l’instar de la Communauté internationale, a célébré le 137ème anniversaire de la fête du 1er mai de façon sobre en raison de la crise multidimensionnelle que traverse le pays. C’était le lundi 1er mai 2023 à la Pyramide du Souvenir, sous la présidence du conseiller technique du Ministre du travail, de la fonction publique et du dialogue social, Salif Bagayoko, avec comme thème central : «Recouvrons notre liberté et notre souveraineté».

Les militants de la CSTM de Bamako et de l’intérieur du pays ont répondu favorablement à l’appel du secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo, de même que les représentants du Bureau international du travail (BIT), de la Fondation Friedrich Ebert-Stiftung (FES), Christian Klaft, du Maire de la Commune III.

Pour  camper le décor de cette journée du 1er mai 2023, le secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo, a précisé : « Nous avons décidé de fêter de manière sobre cette année vu la crise multidimensionnelle que travers le pays  sur les plans sécuritaire, sanitaire politique et social, mais aussi le fait que nous venons de finir le carême. Avec le climat national et international difficile, ce n’est pas facile. » Nous avons jugé nécessaire, dit Hamadoun Amion Guindo, le Mali traversant une situation exceptionnelle, d’organiser une conférence débat sur des sujets d’actualité très importants dans le cadre de la nouvelle vision des autorités et de l’ensemble du peuple malien. C’est pour cette raison, ajoute-t-il, que nous avons choisi un certain nombre de thèmes comme la nouvelle constitution dont tout le monde parle ; la protection sociale, le respect des normes de travail.  «Nous avons souhaité partager ce débat avec le ministère de l’intérieur, avec nos camarades venus aussi de l’intérieur, pour savoir quelle est cette nouvelle vision, où est-ce que le Mali doit aller, est-ce que ça répond à nos aspirations de retrouver notre liberté et notre souveraineté. Nous avons estimé qu’il est capital de partager  ce projet avec le maximum de responsables syndicaux», a déclaré le secrétaire général. Nous savons aussi, ajoute-t-il, que la protection sociale a été toujours un  thème  débattu au niveau des Etats.  «Il fera cette année l’objet d’un débat spécial au niveau BIT. Puisque nous y allons pour débattre tous de ce problème, nous avons souhaité avoir  le représentant  du BIT au Mali, notre partenaire comme panéliste pour préparer cette rencontre  de Genève  et partager cette vision avec nos responsables syndicaux», a fait savoir Guindo. Le troisième  thème  est relatif à la convention 190 et tout ce qu’on appelle harcèlement en milieu de travail. Etant toujours d’actualité, il est important de le partager avec les camarades. «Nous adressons toute notre reconnaissance aux victimes de Chicago de 1886. Ce sont eux qui nous ont permis d’avoir une journée de travail de 8 heures. C’est en leur mémoire qu’on est en reconnaissance des combats qu’ils ont menés», a dit Hamadoun Guindo.

Par rapport aux différents dossiers signés entre la CSTM et le gouvernement, le secrétaire général a fait  savoir que le syndicalisme est un des piliers selon une convention fondamentale de l’Organisation international de travail (OIT). «Quand un syndicat rompt le dialogue, il se met en dehors de cette convention. Nous assumons cette convention sur le dialogue social   en tant que convention fondamentale. Et il n’est pas question en tant que syndicat, de rompre le dialogue. Mais nous disons que ce dialogue doit être franc de part et d’autre. Et de part et d’autre, nous devons respecter nos engagements tant pour les travailleurs que pour nos partenaires que sont le Conseil national du patronat (Cnpm) et le gouvernement. Nous avons signé des engagements depuis deux ans ; nous avons patienté  au regard de la situation que vit le Mali. Nous avons accepté une trêve sociale. Mais cela ne doit pas amener le gouvernement à mettre ces engagements dans les terroirs», a déclaré le secrétaire Hamadoun A Guindo.

Salif Bagayoko a rassuré la CSTM que le gouvernement, à travers son département, mettra tout en œuvre pour que les difficultés évoquées par la CSTM soient résolues. «Le gouvernement veut aller aujourd’hui vers un nouveau contrat social. Nous sommes engagés à œuvrer avec les partenaires sociaux, pour qu’aujourd’hui, le projet de pacte de stabilité social et de croissance requiert l’adhésion de tous les syndicats. Notre stabilité sociale en dépend. La puissance de notre économie en dépend. Notre département ne saurait réussir cette mission sans vous, camarades de la CSTM et les autres centrales syndicales. L’Etat est reconnaissant de la bonne collaboration entre mon département et les différentes centrales syndicales. Les thèmes choisis nous vont droit au cœur, notamment la liberté, la dissémination du projet de constitution, mais aussi la protection sociale pour tous», a fait savoir Salif Bagayoko.

Hadama B. FOFANA

SourceLerepublicainmali

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