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Carte NINA : Le parcours de combattant

Lors des manifestations organisées par les Maliens de France en décembre 2016, l’obtention de la carte NINA figurait en bonne place dans les revendications.

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Acquérir cette carte délivrée avec valeur de pièce d’identité, est loin d’être chose facile, surtout pour les « Maliens de l’intérieur ».

« Systématiquement quand tu viens, on te dit de repasser le vendredi, et tu te retrouves dans une queue interminable avec des personnes qui se présentent dès 5 heures du matin. Et à 10 heures ils nous informent que c’est fini pour la journée, c’est inacceptable » s’emporte Moussa Djim, venu au centre de traitement des données d’état civil de Korofina pour le retrait de sa carte. Son cas n’est pas isolé. Aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, tous semblent confrontés au même problème pour l’obtention de la précieuse carte. « J’avais deux semaines creuses que je voulais mettre à profit pour venir au pays, mais faute d’avoir la NINA, je n’ai pu renouveler mon passeport, et mon cas n’était pas considéré comme urgent, donc je n’ai pas pu bouger », regrette Malick Sacko, qui vit en France depuis huit ans. Pour le directeur national de l’état civil, Ousmane Bagayoko, c’est plutôt une question d’amalgame et de désinformation qu’un défaut de leur part. « On ne fait pas vraiment la différence. La carte ne peut servir que pour les votes et comme document d’identité. C’est le NINA (numéro d’identification nationale) qui est demandé pour les passeports et par extension pour le renouvellement des séjours. Ce qu’il faut c’est donc le numéro et après les différentes maintenances, ça ne traine pas vraiment. On peut l’avoir en une, voire deux semaines », assure-t-il. Un discours bien huilé qui, dans les faits, semble bien loin de la réalité. « On m’a dit qu’en une semaine on me communiquerait mon NINA. Cela fait maintenant un mois et demi. C’est un problème récurrent avec nos administrations. Les délais ne sont jamais respectés », déplore Sory Touré, étudiant à Grenoble.

Selon le directeur du centre de traitement des données d’état civil, Abdoulaye Diarra, ces retards s’expliquent aisément. « Des fois on peut avoir deux personnes à traiter, et d’autres fois plus de cent, vous concevez que ce n’est pas pareil. Moins il y a de monde, plus c’est rapide », conclut-il. Et comme la demande ne faiblit pas, on peut parier que les demandeurs devront encore se nourrir de patience.

Source: journaldumali

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