Après avoir réussi à la bonne organisation de la présidentielle, le premier ministre Soumeylou Boubèye passe à la vitesse supérieure pour relever les défis socio-sécuritaire et institutionnel pour un développement économique régional, enjeu majeur de la politique de la régionalisation au Mali
L’on ne le dira jamais assez, le Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA continue de marquer ses points. A un mois seulement du renouvellement de sa confiance consécutif à la réélection d’IBK cap sur des actions concrètes pour davantage redonner confiance aux Maliens, dans la dynamique de poursuite des missions majeures confiée à son gouvernement. Celui qui a indiqué dès le départ que « le doute n’est pas permis» vient de poser des jalons importants pour la réussite du deuxième quinquennat d’IBK.
La symbolique est donnée par sa visite au centre pour redonner espoir sur le retour des services sociaux de base dont l’école, mais aussi le déclic sur l’accélération de l’opérationnalisation de la nouvelle carte administrative, devenue une urgence.
Visite dans la région de Mopti : sous le double sceau de l’école et de la réconciliation
Le Premier ministre, à la tête d’une importante délégation composée de ministres et de parlementaires de la 5ème région, a effectué une visite de 24 heures dans la région de Mopti le 2 octobre 2018. Ce quatrième déplacement du Chef du Gouvernement dans la région depuis le début de l’année avait pour objectif de constater le retour progressif des services sociaux de base dans le Centre de notre pays, dans le contexte de la rentrée scolaire 2018-2019. Il visait également à accompagner la volonté des populations à s’insérer dans le processus de dialogue politique prôné par l’Etat pour le désarmement des milices, le retour de la paix et de la coexistence pacifique entre les communautés peul et dogon.
Faire de l’’Ecole, une grande cause nationale :
Le premier temps fort de la visite du Premier ministre a été consacré au thème de l’Education et l’accès à la culture. En se rendant dans les villages de Moussawal et Thiaboly, dans la commune rurale de Fatoma, où les écoles étaient fermées depuis novembre 2017, M. Soumeylou Boubèye MAIGA voulait non seulement constater la réouverture des classes, mais également apporter son soutien aux élèves, aux parents d’élèves et à l’administration scolaire. Le Chef du Gouvernement a remis aux écoliers des kits scolaires et les a invités à l’effort et au travail bien fait pour leur réussite scolaire: « Votre place est ici à l’école et non pas dans les champs », a lancé Soumeylou Boubèye MAIGA aux élèves.
À la population sortie massivement l’accueillir, le Chef du Gouvernement a indiqué que l’école reste un chantier prioritaire pour l’Etat, une grande cause nationale. A cet égard, il a encouragé les populations à scolariser leurs enfants à l’école, et surtout à les maintenir dans le système éducatif, afin d’assurer leur avenir. Il leur a donné l’engagement que l’Etat mettra tout en œuvre pour renforcer la sécurité afin que les enfants étudient dans la quiétude, tout en sollicitant leur concours pour la sécurisation de proximité à travers des brigades citoyennes.
Le Chef du Gouvernement a annoncé l’extension du bénéfice des cantines scolaires aux enfants des écoles visités dont certains parcourent entre 3 et 5 kilomètres pour venir s’instruire. Il a également annoncé le recrutement d’enseignants volontaires pour renforcer le personnel d’encadrement. Le Premier ministre s’est réjoui de la forte proportion de filles dans les classes et a estimé que l’investissement dans l’éducation des filles et des garçons est la meilleure garantie contre les mariages précoces et le travail des enfants
Bandiagara : le rêve de l’université se concrétise.
Sitôt après avoir communié avec les jeunes élèves de de Mossawal et Thiaboly, le Premier ministre a fait cap sur Bandiagara, pour décliner la deuxième partie de son agenda Education du jour. Dans la cité de Nangabanou Tembely, M.Soumeylou Boubeye MAIGA a procédé à la pose de la première pierre de l’université de Bandiagara. En accomplissant ce geste, le Premier ministre a mis l’accent sur le symbole fort qu’il revêt, dans la ville qui a vu naître l’écrivain et homme de Lettres Yambo Ouologuem et l’historien et humaniste Amadou Hampaté BA.
Les populations, par la voix du maire, ont exprimé leur joie de voir ce vieux rêve de pôle universitaire à Bandiagara se concrétiser. Elles ont rendu un vibrant hommage au Premier ministre pour avoir tenu la promesse qu’il leur a faite le 30 mars dernier lors de sa première visite dans le cercle de Bandiagara. Outre l’avènement prochain de l’université, SBM a rappelé que le Gouvernement venait de procéder à la création de l’académie d’enseignement de Bandiagara, portant à trois le nombre d’académies de la région. Il s’est dit convaincu que l’éducation est le moyen le plus sûr d’impacter positivement la vie des communautés et de réussir la transformation économique et sociale de notre pays.
Dans cet esprit, le Premier ministre a honoré un autre engagement qu’il a pris vis-à-vis de Bandiagara. En effet, il a remis une chèque d’un montant de cinquante millions de Francs CFA à l’Association des élèves de Bandiagara pour l’équipement de la bibliothèque de la ville qui ambitionne devenir une université virtuelle avec l’acquisition d’équipements numériques de pointe.
Devant le spectacle et la symbiose des troupes artistiques et groupes folkloriques Peulh et Dogon, le Premier ministre a réitéré sa forte conviction que rien n’oppose et ne saurait opposer les communautés de notre pays, une vieille nation faite de brassage, de cohabitation pacifique et de tolérance mutuelle. En revanche, SBM a lancé un appel pressant aux différentes communautés pour combattre, aux côtés de l’Etat, les forces barbares et obscurantistes dont le projet lugubre est de détruire la République et la démocratie.
Paix et réconciliation : Les communautés Peulh et Dogon scellent la paix des braves.
La paix est en marche dans le Centre du Mali. Dans une salle archi-comble du théâtre Sory Bamba de Mopti, pris d’assaut par les populations de la Venise malienne, les communautés Peulh et Dogon ont décidé d’enterrer ce mardi 2 octobre, la hache de guerre et de conjurer les germes de la haine et de la division ethnique. En effet, après 11 rounds de négociation, les deux communautés sont parvenues à un accord au terme duquel elles renoncent à la violence armée et décident de s’engager dans le processus de paix et de réconciliation nationale prôné par les autorités nationales.
L’émotion était à son comble et les témoignages à profusion des porte- paroles des deux communautés préfigurent assurément une ère nouvelle pour la cohésion nationale et le Vivre Ensemble.
S’adressant aux populations de Mopti, le Premier ministre leur a transmis les salutations et les remerciements du Président de la République pour la confiance qui lui a été renouvelée. Il a ajouté que le Chef de l’Etat honorera tous ses engagements, au premier rang desquels se trouve le retour de la paix et de la stabilité au Mali. En outre, Soumeylou Boubeye MAIGA a annoncé que l’Etat accompagnera la volonté des deux communautés à instaurer un climat de paix, d’entente et de cohésion à travers des mesures de confiance telles que la libération de prévenus qui ne sont pas impliqués dans la commission de crimes. Il envisage également la réinsertion professionnelle et l’insertion dans les forces paramilitaires des éléments ayant volontairement désarmés.
De même, le retour des services sociaux de base sera intensifié concomitamment aux efforts de stabilisation et de sécurisation entrepris dans le cadre du Plan de Sécurisation Intégré des Régions du Centre (PSIRC). En définitive, le Chef du Gouvernement a appelé chacun et tous au principe de responsabilité et au devoir patriotique, en barrant la route aux aventuriers et aux fauteurs de troubles qui cherchent à créer et à tirer profit de la pagaille et du chaos.
CIGMA
Le Renard du Mali