Avant d’atteindre le dernier carré, la Tunisie s’était montrée laborieuse. Après trois nuls et une qualification par la petite porte en huitièmes, elle a eu recours aux tirs au but pour écarter le Ghana et n’a finalement gagné son premier match qu’en quarts contre la surprise Madagascar (3-0). Plus convaincant en poules, le Nigeria a ensuite sorti le tenant du titre, le Cameroun, en huitièmes puis l’Afrique du Sud en quarts avant une élimination face à l’Algérie, équipe la plus impressionnante de cette CAN. « Nous avons joué contre l’équipe la plus forte du tournoi mais nous étions aussi très bons, maintenant nous voulons revenir avec la troisième place », a espéré le sélectionneur allemand du Nigeria Gernot Rohr en conférence de presse.
Face aux Tunisiens, les Nigérians pourront s’appuyer sur leur expérience des « petites finales ». Ils ont déjà fini sept fois à la troisième place de la CAN contre une fois pour les Tunisiens en… 1962. Mais le sélectionneur de la Tunisie, le Français Alain Giresse, a déjà décroché le bronze dans la compétition, c’était avec le Mali en 2012. « Le match sera très difficile physiquement, mais nous allons tout essayer pour atteindre la troisième place », a prévenu l’ancienne gloire des Bleus.
Autre enjeu de ce match, la place de meilleur buteur de cette édition, convoitée par le Nigérian Odion Ighalo. Seul en tête du classement avec 4 buts, l’attaquant tentera de distancer le Sénégalais Sadio Mané et les Algériens Riyad Mahrez et Adam Ounas, en embuscade avec trois buts et qui s’affrontent en finale vendredi. A noter que lors de ce match pour la troisième place, si les deux équipes sont à égalité à l’issue du temps réglementaire, elles disputeront une séance de tirs au but sans passer par la prolongation.