La Tunisie, seule équipe mondialiste pas encore qualifiée et sans victoire, doit battre la Mauritanie mardi pour rallier les huitièmes de finale. Mais les deux premières sorties des Aigles de Carthage et les performances de leurs gardiens de but ne sont pas de nature à rassurer avant de défier les Mourabitounes qui gardent également une chance de passer au second tour.
De notre envoyé spécial au Caire,
Dos au mur, la Tunisie n’a plus le choix : pour continuer dans cette CAN 2019, elle doit gagner contre la Mauritanie mardi (19h, TU). Elle n’a pas su le faire face au Mali (1-1) et l’Angola (1-1) lors de ses deux premières sorties. Et ce n’est pas la production de l’équipe lors de ces deux matches qui peut rendre optimistes les supporters des rouge et blanc. Mondialistes en 2018, les Aigles de Carthage déçoivent en ce début de CAN, et ce serait un véritable cataclysme, pour Alain Giresse et ses protégés, un retour prématuré à la maison. « Mes camarades et moi sommes conscients de l’importance de ce match, jure le défenseur Oussama Hadadi. Face à la Mauritanie, nous devons maintenant faire mieux que face à l’Angola et le Mali. Nous sommes obligés de faire un grand match si nous voulons poursuivre la compétition ».
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Deux gardiens, deux bourdes
En face, la Mauritanie qui découvre la compétition, peut également rêver d’exploit et viser les huitièmes de finale après une défaite face au Mali (1-4) et un match nul devant l’Angola (0-0). « Même si nous avons un demi pour cent de chance de nous qualifier, nous avons le potentiel et les joueurs pour y arriver », affirme Corentin Martins, le sélectionneur français de la Mauritanie.
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Sur le papier, la Tunisie, mondialiste en 2018, a largement les moyens de venir à bout de la 103e équipe mondiale au dernier classement Fifa. Mais les Aigles ont peur de leur dernier rempart, car leurs gardiens n’ont pas été sans reproche lors des deux précédents matches. Titulaire lors de la rencontre face à l’Angola, Farouk Ben Moustapha avait permis aux Palancas Negras d’égaliser en relâchant un ballon dans les pieds de Djalma Campos. Lors du second match face au Mali, c’est Mouez Hassen qui se troue sur un corner et laisse le ballon entrer dans son propre but. Il n’en fallait pas plus pour inquiéter le sélectionneur des Aigles Alain Giresse. « Notre problème se situe au niveau du poste particulier de gardien de but puisque nous en avons utilisé deux en deux matches » reconnait le technicien français, sorti au premier tour en 2015 avec le Sénégal, et en 2017 avec le Mali.
Jamais sans trois ? Toute la Tunisie espère que l’adage ne va pas se vérifier mardi face au Mourabitounes.
RFI