Mamadou Igor Diarra était, le 25 mai dernier, sur l’esplanade du campus de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG). Le candidat déclaré à l’élection présidentielle fait d’une pierre deux coups en présentant son livre « C’est possible au Mali » aux étudiants avant de rompre le jeûne avec eux.
La rupture collective de jeûne est une tradition au campus de l’IUG. Cette année, l’événement a été rehaussé par la présence de l’ancien ministre Mamadou Igor Diarra. Le candidat déclaré à l’élection présidentielle a présenté son livre « C’est possible au Mali » aux étudiants avant de rompre le jeûne avec eux dans une communion totale. Le secrétaire général du comité AEEM de l’IUG, Bakary Bamba, a déclaré que c’est la première fois qu’une personnalité d’un tel rang participe à cette cérémonie de rupture collective. « On est joyeux aujourd’hui de rompre le jeûne avec le président Mamadou Igor Diarra. La lettre n’a pas été adressée à lui seul mais c’est lui qui a répondu à notre appel. Cela nous va droit au cœur. C’est un acte qui témoigne vraiment de l’importance qu’il a à l’égard de la jeunesse malienne en général, mais particulièrement aux étudiants. Nous sommes très contents. Nous le remercions beaucoup », a-t-il souligné. L’un des leaders du collectif des campusards de l’IUG, Soumana Fofana dit Douglas, a salué le sens de l’amitié de Mamadou Igor Diarra. « On a déposé des requêtes chez des commerçants, des directeurs et des leaders politiques. C’est Mamadou Igor Diarra qui a répondu à l’appel. Il nous a donné les moyens, 10 sacs de mil, 12 sacs de riz, 10 sacs de sucre, 10 sacs de haricot et les frais de condiments. On est très content. Il a fait ça dans le cadre de l’amitié. Il a été étudiant comme nous », a affirmé Soumana Fofana qui a joué un rôle déterminant dans l’organisation de cette cérémonie.
Prenant la parole, Mamadou Igor Diarra s’est adressé aux étudiants en langue nationale Bamanakan. L’orateur dira qu’il a écrit ce livre pour l’amour de son pays mais aussi, pour la jeunesse du Mali afin de partager son expérience atypique jalonné de haut et de bas. Selon lui, la jeunesse du Mali est mieux avisée et va jouer sa partition dans la reconstruction de la nation. « Il faut que la jeunesse prenne conscience et sache choisir ses dirigeants ». Il a fait part de son sentiment de frustration de voir les étudiants apprendre dans des conditions difficiles. « Il y a certaines disciplines qui sont enseignées dans nos facultés mais pour lesquelles il n’y aura jamais de débouchés et pourtant tout le monde est au courant. Je dirais que c’est une non-assistance à la jeunesse en danger », explique Mamadou Igor Diarra. Pour l’enfant de Markala, l’espace académique doit être un espace de formation et non un espace de querelle, voire de bataille. Il faut prévoir un avenir radieux pour notre jeunesse « et je m’engage », promet l’ancien directeur de plusieurs banques qui a visité les locaux du campus universitaire avant d’engager une discussion à bâtons rompus avec les étudiants sur plusieurs questions, notamment d’emploi.
Chiaka Doumbia et Jean-Baptiste Kané, stagiaire
Le challenger