Les femmes de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO) ont procédé, le samedi 3 juin dernier au centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant sis à Ouolofobougou, en commune III de Bamako, au lancement de la campagne de sensibilisation pour le vote référendaire du 18 juin prochain. L’évènement, placé sous la présidence de Mme Wadidié Founè Coulibaly, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a été l’occasion pour Mme Sangaré Nana Coulibaly, présidente nationale de la CAFO et ses militantes de promettre le ‘’oui’’ massif aux autorités de la transition.
Pour une démonstration de force, elles sont venues des six communes du district de Bamako, capitale du Mali, afin de manifester leur engagement et détermination au profit de l’adoption prochaine du document constitutionnel. Visiblement dévouées pour une même cause, les militantes ayant fait le plein de la salle de conférence multiconfionnelle du CNDIFE s’engagent, sans ambages, pour le ‘’oui’’ massif à l’occasion des opérations référendaires prévues pour le 18 de ce mois. Selon la ministre Coulibaly, c’est suite aux travaux des Assises nationales de la refondation que les Maliens ont sollicité cette révision constitutionnelle aux plus hautes autorités de la transition. « L’idée n’est donc pas venue du président de la transition ou des membres du gouvernement, mais plutôt du peuple souverain du Mali à travers les recommandations des Assises nationales de la refondation », va-t-elle expliquer aux militantes de la CAFO. Aux dires de Mme Wadidié, cela est la énième rencontre qu’organisent les femmes de CAFO pour soutenir ce projet. Fière de la mobilisation de taille, elle reconnaît d’ailleurs que les membres du gouvernement ont été toujours accompagnés, assistés et soutenus dans ce travail par les femmes. Ainsi, dira-t-elle, les femmes représentent la moitié de l’électorat et sont l’espoir de la transition. D’après elle, cela fait un mois que le département de tutelle tient des rencontres à Bamako, dans les communes, les cercles et dans les régions avec les femmes. Qu’il s’agisse des femmes de marchés, les femmes élues, les anciennes ministres et les femmes rurales, tout le monde s’est tenu debout pour la réussite de ce projet de référendum, témoigne la cheffe du département. Et d’avouer que les femmes de CAFO ont déjà dépassé la phase de vulgarisation du projet de nouvelle constitution. Elles viennent ainsi entamer, ajoute la ministre, la phase de sensibilisation pour un ‘’oui massif’’ à l’occasion du référendum. « Je ne cesserais franchement de remercier les femmes de la CAFO. Elles jouent un rôle important pour le département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et ont su réunir toutes les femmes du Mali ». Ce projet de constitution ne sera pas adopté pour le Président de la transition, ni pour les membres du gouvernement, mais plutôt pour les femmes du Mali et leurs enfants, estime Founè Coulibaly. Et d’ajouter que plusieurs parties de la nouvelle constitution défendent non seulement les valeurs cardinales du pays, mais aussi et surtout les droits des femmes, ceux des filles et des enfants du Mali. Via la présente rencontre, il s’agissait de procéder au lancement de la campagne de sensibilisation pour le référendum, ajoute Mme Sangaré Nana Coulibaly. « Parce que nous sommes la structure la mieux structurée partout dans le pays », se félicite la présidente nationale de la CAFO. Durant toute cette campagne, des rassemblements auront lieu dans toutes les régions du pays, dans les cercles passant par les communes en vue de sensibiliser en expliquant largement le contenu du document, s’engage la présidente nationale. « Nous sommes en train d’aller tout doucement pour que les femmes se lèvent comme une seule personne pour massivement aller voter oui le jour du référendum », a-t-elle conclu. Aussi présent sur le lieu, le chef du quartier de Ouolofobougou se dit persuadé que le « oui remporte le jour du vote ». Le fait que les femmes ont déjà accepté de voter massivement veut dire, estime Sabakè Traoré, que le projet est déjà adopté par le peuple. De son côté, Mme Dembélé Fatoumata du CNT rapporte que ce geste symbolique des femmes de la CAFO est un signe de patriotisme. Parce que le vote référendaire n’est pas que politique. Il concerne aussi la vie de la nation malienne, a-t-elle fait comprendre.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS