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Campagne nationale de vaccination : Plus de 67 millions d’animaux concernés

La campagne nationale de vaccination du cheptel 2021-2022 a démarré hier, dans la Commune rurale de Sirakorola (Région de Koulikoro). C’est sur une aire aménagée pour la circonstance, à environ 2 km dudit village, que le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga a injecté la première dose de vaccin à un bovidé.

C’était en présence du ministre du Développement rural, Modibo Koné, son homologue de la Santé et de l’Action sociale, Mme Diéminatou Sangaré, du ministre délégué en charge de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, du gouverneur de la Région de Koulikoro, Lamine Sanogo, des représentants des partenaires techniques et financiers du Mali et des autorités politiques, administratives et coutumières de la commune.

La campagne de vaccination intervient cette année à un moment difficile pour le secteur de l’élevage. Au coût élevé de l’aliment bétail, s’ajoute une mauvaise pluviométrie qui annonce la rareté du fourrage. Compte tenu de son poids important dans l’économie nationale, l’élevage est une priorité pour les pouvoirs publics. C’est pourquoi, au cours de la présente campagne, il est prévu la vaccination de 67.839.253 animaux.

L’opération vise à lutter contre plusieurs maladies dont la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants, la pasteurellose bovine, ovine et caprine, le charbon bactérien et la maladie de Newcastle. Pour y arriver, en plus des vétérinaires du service public, 162 vétérinaires du secteur privé seront mis à contribution.

Le président de l’Ordre de la corporation, Oumar Tounkara, a salué l’initiative du gouvernement qui permet, à son avis, d’assurer une couverture du territoire national. De son côté, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Sanoussi Boya Sylla, a évoqué les défis majeurs du sous-secteur de l’élevage dans notre pays. Il a sollicité l’accompagnement accru des éleveurs par l’État afin de garantir la promotion de cette activité essentielle à l’économie et à la sécurité alimentaire du pays.

Le premier éleveur malien a exhorté ses collègues à renforcer les mesures prises par les autorités de la Transition pour empêcher l’exportation du bétail et de l’aliment bétail. Afin, selon lui, d’assurer à nos compatriotes une disponibilité conséquente de ces produits, face aux conséquences d’une mauvaise pluviométrie.

En réponse à ces préoccupations, le ministre Modibo Koné a annoncé des mesures prises par son département pour accroître les investissements dans les filières animales, avec l’amélioration des races et l’organisation des professionnels. Toutefois, a-t-il précisé, il existe d’autres défis majeurs dus au changement climatique et qui entravent le développement du sous-secteur de l’élevage. Il s’agit des difficultés de mobilité des animaux sur le territoire national, l’alimentation du bétail et la transhumance du cheptel vers les pays voisins.

Les espaces pastoraux se réduisent au profit des champs de culture et le bétail s’exporte régulièrement. Face à ces menaces, le département a élaboré une charte pastorale et introduit la culture fourragère intensive pour stabiliser le bétail et augmenter sa productivité, a rappelé le ministre en charge du Développement rural.

En dépit de la campagne qui vient d’être lancée, notre pays enregistre ces derniers temps des cas de fièvre aphteuse. Mais des dispositions sont en train d’être prises par le département pour y faire face, a rassuré le ministre Koné. La capacité de production de vaccin du Laboratoire central vétérinaire a été renforcée. La direction nationale des services vétérinaires a réceptionné 100.000 doses de vaccins d’un coût estimé à 175 millions de Fcfa et financées par le budget national.

Le Premier ministre, au nom du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a salué les efforts de tous les acteurs du sous-secteur pour la réussite de cette campagne. Le chef du gouvernement a notamment exhorté les éleveurs à faire vacciner massivement leurs animaux pour assurer à notre pays, un approvisionnement suffisant en produits d’élevage.

Envoyé spécial
Cheick Amadou DIA

Source : L’ESSOR

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