Telle est la règle d’or de la vie humaine. Les gens n’ont jamais la même capacité et le même pouvoir d’agir surtout dans le domaine politique. Les élections législatives du second et dernier mandat d’IBK ont beaucoup d’enjeux pour le parti au pouvoir. Les candidats de ce parti en lice sont dans une incertitude totale.
Face à leur destin pour une place à l’hémicycle pour les cinq prochaines années, les candidats du RPM ne savent plus que faire et quelle stratégie adoptée pour faire face aux élections. Un adage dit ceci « celui qui mange seul, paie seul la facture ». Et, c’est cette sagesse qui est en passe de devenir une réalité dans le cas des députes actuels de l’Assemblée nationale. Les candidats élus lors des dernières législatives et qui sont candidats pour celles-là sont dans une inquiétude indescriptible. Pour eux, cette année n’est pas comme les autres car beaucoup de choses ont changé et changeront au fur et à mesure que le mandat du président actuel tire vers sa fin. Moins de folklore et de tapage psychologique comme à l’accoutumé.
Depuis l’ouverture des campagnes, l’ambiance est un peu timide dans beaucoup de QG de partis politiques. Cette morosité est due à plusieurs raisons et des non-dits. Les candidats des partis politiques savent qu’une grande frange de la population attendaient depuis longtemps ce moment pour prendre sa revanche sur tous ses loups qui durant sept ont mangé seuls et oublier ceux qui les ont élus.
C’est à Bamako que cette réalité fait plus de dégâts que partout ailleurs dans le reste du pays. En commune II du district de Bamako, c’est même la honte et l’indignation. Certains candidats au lieu de faire de nouvelles propositions aux populations préfèrent se livrer à un exercice de justification pour se blanchir. Selon certains impertinents, le fiston national a donné de l’argent a quelqu’un qui a plus de bouche que lui pour le dédouaner d’une affaire top encombrant et qui risque de lui couter sa place à l’hémicycle. Ces candidats ont oublié que ce jour allait arriver inévitablement et ne l’ont pas préparé. Si seulement le peuple avait ses questions à poser à certains d’entre eux, la réalité allait surgir au grand jour. Les questions sont les suivantes : qui est actionnaire dans X et Y compagnies de pétrole ? Qui est actionnaires dans telle ou telle compagnie de transports ? A qui appartient tous ses taxis qui bondent la ville de Bamako dont les policiers n’ont aucune emprise sur eux ? Qui a acheté cinq hectares dans un quartier périphérique de Bamako ? Qui… ? Qui à Dubaï a … ? Assez de questions qu’aucune enquête ne va élucider. Comme en philosophie, ces questions sont plus importantes que leur réponse. Mais comme la plupart des électeurs ne sont au courant de rien, le mieux est d’utiliser une partie de l’argent volé pour amadouer les électeurs.
Même si certains se disent conscients des enjeux de cette élection, chacun des candidats sait pertinemment que les élections législatives de cette année ne sont pas aussi celles des années précédentes. Beaucoup savent aussi que même s’ils investissent des millions de dollars, ils ne pourront pas gagner car leurs agissements pendant leur mandant ont provoqué du dédain dans leur QG et par la même occasion aux électeurs potentiels. Le jeu est trop difficile et dur pour que la plupart de ceux qui étaient à l’hémicycle soient réélus une fois de plus.
Le plus difficile dans ce jeu de dupe et de science occulte est que des nouveaux rentrants en politique sont déjà devant les électeurs et ne savent pas comment s’en prendre pour conquérir ces derniers. Certains sont tellement jeunes qu’ils ne savent plus par ou commencer dans cet exercice machiavélique. La bataille pour eux sera dure et épouvantable et l’intolérance est le venin qu’ils doivent supporter sa douleur pendant les deux semaines de campagne.
Malgré cette dure réalité à laquelle ils font face, certains observateurs voient que ces élections sont une occasion de faire la promotion de la jeunesse surtout que cette fois, il y a des jeunes de 21 ans qui sont dans la bataille. De toute façon, ces jeunes dans la bataille gagneront d’une manière ou d’une autre. S’ils ne gagnent pas les élections, ils gagneront de l’expérience. Ce qui est très favorable pour eux pour l’avenir car ils viennent à peine de faire leur premier pas dans une bataille éternelle et infinie.
Pas de cartes d’électeurs au Nord et Centre
Malgré les images reluisantes que l’on voit sur les réseaux sociaux et les chaines de télévision, au Nord et au Centre la réalité est autre. Dans ces deux zones, plusieurs difficultés concourent à empêcher la tenue des échéances électorales. Les groupes terroristes par ci, les radicaux, par-là, les bandits armés non identités quelque part. Le danger est partout et peut apparaitre a tout monde. Un véritable malheur d’être de la zone. Pendant qu’au même moment à Bamako et dans certaines régions comme Kayes, Koulikoro, Sikasso et une partie de Ségou, les électeurs retirent leur carte d’électeur comme de l’argent dans les guichets automatiques des banques, au Centre et au Nord, l’enthousiasme est moindre et l’intérêt est au plus bas. Distribution des cartes d’électeurs, si l’opération se déroule normalement dans le sud du pays. Par contre, au Centre, selon nos informations, les cartes n’auraient pas encore été acheminées dans de nombreuses localités. Il est donc clair que si ce n’est par le concours de groupes radicaux, il est impossible de tenir ces élections.
B.M
Source: Le Point du Mali