Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Campagne de commercialisation et d’égrenage du coton : SIDIO DOIT MIEUX FAIRE

Ici, les faibles rendements font résonner un sérieux signal d’alarme Comme on le sait, les questions d’argent peuvent être le plus grand diviseur commun et il faut savoir les aborder avec un maximum de doigté. En mission de supervision des campagnes de commercialisation et d’égrenage de coton graine dans les zones d’intervention des filiales, le président directeur général de la Holding Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), Kalfa Sanogo et sa délégation ont pu vérifier cette vérité au marché de Sidio, situé à 18 kilomètres de Zantiébougou.

égrenage COMMERCIALISATION coton

 

De gros tas de coton graine apportés par les paysans sont déposés sur une aire spécialement aménagée pour les transactions. Ici, la toute première opération consiste en la détermination de la qualité du coton, donc de la définition du choix dans lequel il sera classé. Pour cette opération cruciale, une équipe composée d’un agent de la CMDT et de deux paysans formés à la technique de classement du coton assistés du paysan vendeur (ou de son représentant) procède à des prélèvements aléatoires sur les tas apportés. Le nombre de ces prélèvements varie de 4 à 10, selon le volume inspecté. Les échantillons sont mélangés et déposés dans la boîte de classement du coton pour en déterminer la qualité. Ce n’est qu’après que les ballots de coton sont pesés. Inutile de dire que la détermination de la qualité peut susciter de très fortes polémiques. Auparavant, elle avait fait l’objet de violentes contestations par les paysans qui estimaient que la société les grugeait délibérément sur la qualité. Il est vrai que l’écart entre les différents prix est conséquent. Cette année, le coton de premier choix est acheté à 250 Fcfa le kilogramme, le deuxième à 225 Fcfa et le troisième à 205 Fcfa. On comprend donc que les intérêts financiers qui sont en jeu peuvent provoquer de sérieuses frictions entre agents de la CMDT et paysans, ces derniers insistant pour que leur coton soit classé dans la première catégorie. Les producteurs vont jusqu’à mettre en avant des considérations sociales dans la détermination de la qualité. Lorsqu’ils obtiennent gain de cause, leur victoire amène inévitablement de gros préjudices financiers pour la compagnie à la revente sur les marchés internationaux. Le manque à gagner peut se situer, selon les années, à plusieurs centaines de millions de Fcfa ou même à plus du milliard. C’est pour éviter ce désagrément que la société déploie de gros efforts pour diminuer les situations de frictions en investissant davantage dans la formation des paysans à la technique de classement. MIS EN JOUE PAR LES BANDITS.

Lors de sa visite, le PDG de la CMDT a tenu un langage de vérité aux paysans de Sidio. Les statistiques de production du village font en effet ressortir la faiblesse de rendement des parcelles. La moyenne dans ce village, selon les données révélées par le secrétaire de l’Association villageoise, varie de 680 à 750 kilogrammes de coton à l’hectare. Ce qui est nettement insuffisant, a relevé Kalfa Sanogo. Il a invité les paysans à plus de rigueur dans le suivi des champs en respectant les itinéraires et les conseils agricoles. Cette recommandation est d’autant plus opportune que les revenus tirés du coton jouent un rôle de stabilisation sociale. Vérité rappelée par le PDG de la CMDT aussi bien aux paysans à Sidio qu’aux ouvriers et agents de l’usine de Koumantou que la délégation a également visitée.

Cette unité industrielle a été inaugurée en 1990 et dispose d’une capacité de production de 49.296 tonnes par an. L’usine tourne à plein régime à l’instar de toutes les autres unités d’égrenage de la CMDT. La cour est jonchée de balles de coton et de bennes remplies de coton graine qui attendent leur tour pour déverser leur cargaison dans le conteneur chargeur. A côté, des camions remorques font le plein de graines de coton destinées aux huileries du pays. L’activité est impressionnante, mais son importance comporte ses dangers.

Ainsi que l’a rappelé l’assassinat à la suite d’un braquage lundi soir d’un chauffeur de la CMDT, Yaya Coulibaly. Les malfrats avaient posé des troncs d’arbre en travers de l’axe Bougouni-Garalo pour barrer la route aux véhicules. Le chauffeur, qui était chargé de transporter à l’usine de Bougouni le coton produit dans des villages environnants, a été mis en joue par les bandits qui lui ont réclamé l’argent qu’il avait sur lui. Son refus de céder à leurs exigences lui a été fatal.

Les malfaiteurs lui ont tiré dessus sans hésiter. Le pauvre a rendu l’âme sur le champ tandis que les braqueurs disparaissaient dans la nature. La délégation de la CMDT a assisté aux obsèques de Yaya Coulibaly et a fait un geste symbolique à sa famille. M. COULIBALY

Source: L’Essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance