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Cameroun : 30 ans du Rdpc, Boko Haram aide le régime Biya à masquer son bilan

Lors de la célébration du 30e anniversaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), ce mardi, les militants du parti au pouvoir ont, une fois de plus, affiché, à travers meetings géants et discours, leur solidarité et leur détermination à lutter, aux côtés de leur leader et de toute l’armée, contre la secte islamiste nigériane, Boko Haram, comme l’a constaté sur place, bamada.net.

president republique camerounaise paul biya

Dans les 10 régions du pays, où les cérémonies se sont déroulées, les militants de cette formation politique, ont tous été appelés à se mobiliser derrière Paul Biya, et les forces de défenses camerounaises, ainsi que derrière les populations de l’Extrême-Nord, victimes des exactions de la secte nigériane.

Jean Nkueté, le secrétaire général du comité central du Rdpc, qui a assisté au meeting de Yaoundé, a saisi le prétexte du thème de ce trentième anniversaire, «leRdpc Rechercher Rdpc 30 ans au service du Cameroun, et toujours plus loin dans la promotion de la paix, de l’unité, de la démocratie et du progrès », pour, inviter les militants au respect de la consigne de « sobriété», imposée par le contexte de crise que traverse le pays.

Gouvernance

Les responsables du parti au pouvoir, ont refusé de dresser le bilan des 33 années de pouvoir ratés du régime de Yaoundé.

Illustration, 30 ans après l’espoir suscité par la naissance du Rdpc, à Bamenda, (Nord-Ouest du pays), les principaux cadres du régime sont en prison pour détournement de deniers publics. Les sommes querellées vont parfois, au-delà des centaines de milliards Fcfa, puisés sans crainte dans les caisses du trésor public.

L’élite dirigeante, semble plus préoccupée par la succession de Paul Biya, au pouvoir depuis bientôt 33 ans, que par le souci de bonne gouvernance. Tribalisme, népotisme, clientélisme, corruption, gabegie à ciel ouvert, …sont devenus la réalité au Cameroun.

Le pays est plongé dans un tel état de délabrement moral, que les jeunes ont perdu tout espoir. Le chômage contraint la frange active de la population active à l’exil. Voilà une partie du bilan du Rdpc que la lutte contre Boko Haram, aide à masquer.

Armand Ougock, Yaoundé

 

Source:  bamada.net

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